L'équipementier automobile Sintertech, qui emploie 230 personnes en Isère, a été placé en liquidation judiciaire ce mercredi. L'activité de l'entreprise va cesser sous 15 jours.
Le couperet est tombé pour Sintertech et ses 230 salariés en Isère. Le tribunal de commerce de Grenoble a placé l'entreprise en liquidation judiciaire pour six mois ce mercredi 16 octobre. Une décision attendue par l'équipementier automobile, placé en redressement judiciaire depuis mars 2019, puisqu'aucun candidat à la reprise ne s'était fait connaître dans le temps imparti.
L'entreprise spécialisée dans la métallurgie des poudres compte trois sites en France dont deux en Isère, à Veurey-Voroise et Pont-de-Claix, et un à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées Atlantiques), employant 300 personnes au total. Une audience s'était tenue jeudi 10 octobre au tribunal administratif de Grenoble pour désigner un repreneur mais en l'absence de candidat, la liquidation judiciaire semblait inévitable.
"Sintertech, malheureusement, est encore un exemple parmi tant d'autres d'une désindustrialisation de ce pays", avait déclaré Jean Bernard Etchemendy, délégué syndical CGT de Sintertech. L'équipementier automobile est en difficulté depuis 2013, date à laquelle il a été racheté à l'américain Federal Mogul par Thierry Morin pour un euro symbolique. De nombreuses suppressions d'emplois s'en sont suivies ainsi que des coupes budgétaires dans l'espoir d'un retour à l'équilibre financier.
Mais la crise du diesel a fait replonger Sintertech qui s'est trouvé en cessation de paiement début 2019. La décision du tribunal administratif de Grenoble de placer l'entreprise en liquidation judiciaire autorise une poursuite d'activité de 15 jours. Cette période, qui durera 18 mois au maximum, met fin à l'activité de Sintertech dont les biens vont être vendus pour permettre le paiement de ses dettes.