Le propriétaire d'un gîte à Lans-en-Vercors (Isère) a découvert ce jeudi 16 mai le cadavre d'une biche et de son faon dans son domaine et aperçu deux loups qui fuyaient. La fédération départementale des chasseurs de l'Isère souhaite l'établissement de périmètres de protection proche des habitations.
C'est une macabre découverte pour le propriétaire du gîte du Traffet à Lans-en-Vercors (Isère) et son épouse, ce jeudi 16 mai 2019.
Entre 6h30 et 7 heures du matin, alors qu'il est dans sa salle de bain, le propriétaire du gîte aperçoit des corbeaux sur "quelque chose de rouge" : "J'en ai conclu que c'était un cadavre d'animal, j'ai regardé dans le champ et j'ai vu descendre un loup de la forêt, à une quarantaine de mètres de la maison."
Il se saisit de son téléphone et sort : "Je voulais aller vers l'endroit. J'ai vu une biche d'une taille importante avec à ses côtés, le faon. Elle venait de mettre bas. Tout s'est passé vite. C'était très frais car le faon fumait encore."
Cette attaque est l'oeuvre de deux loups "ma femme, qui m'accompagnait, a vu remonter les loups vers la forêt. Et là ils étaient deux."
Des attaques fréquentes ces dernières semaines
"C’est de plus en plus proche des maisons. Ils étaient à dix-huit mètres de la maison et à cinq mètres du cours de tennis" précise le propriétaire.
Les attaques de loups sont fréquentes ces dernières semaines, souvent proches des habitations. Dans la nuit du 2 au 3 mai 2019, un cerf avait été attaqué et dévoré par un loup en plein centre du village de Corrençon-en-Vercors en Isère. C'était la 4e attaque dans le village en quelques mois.
"Cela fait plus de 15 jours voire trois mois qu'on a des attaques a proximité des maisons" déplore Daniel Repellin, membre de la fédération départementale des chasseurs de l'Isère.
Selon Jean-Charles Tabita, autre membre de la fédération : "Il n'y a aucun texte de loi jusqu'à présent qui existe pour protéger la population (...) On demande d'établir des périmètres de protection proche des habitations pour que le loup prennent l'habitude d'avoir peur de l'Homme. (...) On n'est pas contre le loup (...) on voudrait pouvoir gérer l'espèce de la même façon que les autres populations."
Contacté, la préfecture de l'Isère a indiqué qu'un groupe de travail "effarouchement du loup" a été constitué, avec la Louveterie, afin de travailler sur les modalités de l’effarouchement du loup visant à l'éloigner des zones d'habitation.