Le procureur de la République de Grenoble a décidé de rouvrir quatre dossiers de disparitions survenues entre 2010 et 2016 en Isère, à la demande des familles. Aucune piste n'est exclue, mais à ce stade, rien ne permet de relier ces disparitions à Nordahl Lelandais.
Ce sont des affaires de disparition que les enquêteurs avaient fini par classer au fil du temps, faute d'éléments probants. Mais les derniers rebondissements de l'enquête autour de Nordahl Lelandais et sa mise en examen dans l'enquête sur la disparition d'Arthur Noyer ont poussé la justice à revenir sur plusieurs dossiers.
Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a rouvert quatre dossiers sur des disparitions survenues entre 2010 et 2016, suite à la demande des familles des disparus. Bien qu’il n’y ait selon le procureur "aucun lien en l’état actuel entre ces quatre disparitions et les affaires de Nordahl Lelandais", le seul dénominateur, "c’est que les autres familles m’ont écrit".
Il s’agit de quatre affaires de disparition, trois hommes et une femme qui sont toutes survenues en Isère depuis 2010.
- Nicolas Suppo, 30 ans, a disparu en septembre 2010 dans la zone d’Echirolles. Une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte.
- Malik Boutvillain, 32 ans, disparu lui aussi à Echirolles. Une enquête pour disparition inquiétante avait été également été ouverte.
- Stéphane Chemin, 33 ans, habitant Bourg-d’Oisans et souffrant de schizophrénie.
- Georgette Bonnet, 79 ans, disparue en 2016 en se rendant dans le massif de Belledonne pour une promenade. L’hypothèse privilégiée jusqu’ici était l’accident de montagne, mais le lieu présumé de la disparition de la septuagénaire se trouve non loin de la zone d’enquête autour de Nordahl Lelandais.
"Les familles ont vu un espoir dans cette affaire Noyer", tempère le procureur pour expliquer ce soudain regain d’intérêt. Si aucun lien n’est fait a priori entre ces quatre nouveaux dossiers et Nordahl Lelandais, "on ne peut pas non plus l’exclure", ajoute-t-il.
"Il peut y avoir d’autres pistes pas suffisamment exploitées dans les enquêtes initiales au moins pour deux des dossiers sur les quatre", selon Jean-Yves Coquillat. S’il s’agit de cas très différents les uns des autres, le seul point commun est qu’aucun corps n’a été retrouvé.
Pour autant, "le fait qu’on ne retrouve pas un corps n’est pas significatif de meurtre, même si ça interpelle", nuance le procureur.
A ce jour, Nordahl Lelandais est mis en examen pour « séquestration et meurtre » dans l'affaire Maëlys et pour « assassinat » dans l'affaire Arthur Noyer.