Une ligne électrique a été équipée d'un dispositif de sécurité ce vendredi à Pontcharra, en Isère, pour empêcher les oiseaux de s'électrocuter. Chaque année, en moyenne, trois sites potentiellement dangereux sont sécurisés dans le département.
Espèce rare et protégée, le hibou grand-duc est peu présent en Isère. Environ 200 couples ont été recensés dans le département. Et pour protéger le plus grand rapace nocturne du monde, une opération de sécurisation d'une ligne électrique moyenne tension s'est déroulée vendredi 28 mai à Pontcharra (Isère). Des techniciens ont installé un dispositif de protection au sommet d'un pylône. C'est à cet endroit qu'un hibou grand-duc avait été électrocuté en 2019.
"Ces chandelles vont empêcher les oiseaux de se poser sur les armements", décrit un employé d'Enedis. L'intervention est minutieuse car le segment électrique est sous tension. Seul un millier de techniciens spécialistes en France sont formés pour procéder à ce type d'opération.
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) travaille avec Enedis sur ce dossier afin de cibler les sites à risque. L'installation de dispositifs de sécurité permet de protéger les espèces qui utilisent les poteaux comme des perchoirs, ou qui risquent de percuter les câbles électriques pendant leur vol.
Cause majeure de mortalité
"Ce type de protection, c'est pour les grands oiseaux qui ont des envergures assez importantes. Ca peut être le grand-duc parce qu'on est à Pontcharra et pas loin, dans les gorges du Bréda, on a des grands-ducs qui sont nicheurs. Ils vont venir chasser la nuit et se poser ici. Mais ça peut être aussi des cigognes à migration, liste Jean-Marc Taupiac, directeur de la LPO Isère. Il y a quelques années, il y a eu sept cigognes électrocutées dans le Trièves. On a équipé les pylônes où il y avait eu ces électrocutions et depuis, il n'y en a plus."
Chaque année, le hibou grand-duc est notamment victime de la circulation routière et d'électrocutions. Pour lutter contre cette dernière cause de mortalité, trois sites potentiellement dangereux sont sécurisés chaque année en moyenne dans le département de l'Isère.