Le site touristique des caves de la Chartreuse, à Voiron, a rouvert ses portes au public après plus d'un an de travaux. Les visiteurs peuvent y découvrir une collection bien plus importante qu'auparavant, sans pour autant dévoiler les secrets de la liqueur.
De la première bouteille d’élixir de la Grande Chartreuse à la cuvée olympique en passant par la réclame des années 1980, les caves de Chartreuse présentent désormais 1 200 objets, contre seulement une quarantaine auparavant.
Le site touristique de Voiron (Isère) a rouvert ses portes au public le 28 juin après plus de 18 mois de travaux. Les visiteurs peuvent y découvrir un site totalement rénové, et une collection étoffée autour de la fameuse liqueur, fruit du savoir-faire des moines chartreux.
"La plupart des pièces que les gens pourront découvrir proviennent de nos archives. Ca a été un long travail de recollement, un long travail pour replacer les pièces dans leur époque", explique Elodie Salvi, responsable du site touristique et culturel.
Plusieurs salles du musée abordent l’histoire du breuvage aux 130 plantes. Un élixir de longue vie élaboré par les religieux de l'ordre des chartreux au XVIIIe siècle, dans le massif isérois. Initialement vantée pour ses vertus médicinales, la "reine des liqueurs" devient une marque déposée et s'exporte à travers le monde.
Une recette toujours secrète
Malgré un succès croissant au fil des siècles, les moines chartreux ont toujours conservé le mystère de la composition de la liqueur, devenue leur première source de revenus. Un secret bien gardé, jusqu'aux caves de Voiron qui faisait office distillerie jusqu'en 2015, avant le transfert de la production à Entre-Deux-Guiers.
"Tout au long du parcours, on présente 200 espèces végétales. La recette de la Chartreuse comporte 130 plantes. En revanche, nous sommes incapables de vous dire lesquelles de ces plantes composent ou non la recette qui est toujours secrète", ajoute Elodie Salvi.
Les visiteurs apprennent aussi à différencier la chartreuse verte de la jaune, réputée plus douce. Ils sont nombreux à visiter les caves pour la première fois. "On a appris des choses, et je suis content de rester sur des interrogations. C'est ça aussi la Chartreuse, ça reste une énigme. Et j'espère que ça le restera longtemps", commente un visiteur.
L’ancienne distillerie de Voiron, devenue site touristique, compte accueillir 100 000 visiteurs par an, autant qu’avant l’agrandissement du musée. Avec, toujours, une dégustation en fin de visite (voir ici les tarifs et réservations en ligne).