Avec l'arrivée des premières neiges dans les Alpes, certains passionnés de glisse ont profité de ces conditions pour s'adonner au snowkite, une discipline qui mêle ski et parapente.
En haut du col du Sabot, en Isère, la neige s'est installée. Ce samedi, le vent souffle fort sous un grand soleil. Au-dessus de la grande étendue blanche, des dizaines de voiles se détachent dans le ciel. Ce sont celles des amoureux du snowkite, qui profitent des premières neiges.
La discipline allie ski et parapente. Une voile accrochée à un baudrier tracte le skieur dans des espaces vallonnés : "C'est un mélange de ski et de kite sur l'eau. Le cerf-volant nous tire, ce qui nous permet de jouer avec la pente", explique un "snowkiteur" passionné.
S'il est au rendez-vous, le vent offre une glisse sans interruption. Les conditions peuvent même permettre de s'amuser avec les pentes. "Une fois que les gens ont un peu de niveau, ils arrivent à faire du 'vol de pente'. Ça consiste à remonter la pente avec le vent, puis on se remet face à la pente, on prend de la vitesse, ce qui nous permet de s'envoler un peu comme un mini parapente. On a le sentiment de planer", poursuit-il.
Balade et freestyle
Mais comme dans toutes les disciplines sportives, il faut commencer par apprendre à maîtriser son équilibre, sa vitesse, gérer les variations de terrains, de neige et vent. "Il faut être capable de couper la puissance en cas de gros soucis. Il faut y aller progressivement quand on apprend." Une sécurité est accrochée au baudrier. En tirant dessus, elle permet de laisser la voile partir et ainsi de ne pas être emporté en cas de danger imminent.
Mais ce ski offre beaucoup d'avantages. "Il y a toutes les disciplines, il y a le côté balade, mais on peut aussi faire des figures, ce qu'on appelle le freestyle. Il y a tout un côté randonnée : on découvre des coins, on cherche les chemins et on joue avec le vent", témoigne Arnaud, qui a commencé récemment.
Il apprend à jouer avec les éléments. "On regarde beaucoup la météo. Parfois, on y passe autant de temps qu'à kiter. Des fois, ça marche, d'autres fois non. Il faut évoluer avec les éléments de la nature." Ce jour-là, les rafales prédominaient, ces conditions n'assurent pas un vent constant : "on a tous galéré en contre-pente aujourd'hui, mais on arrive quand même à s'amuser", sourit-il.