C'est le sport nautique tendance. Réputé plus ludique et plus accessible que la planche à voile ou le kite surf, le wing foil prend son envol cette année. Au lac de Monteynard, en Isère, les cours sont complets jusqu'à la fin du mois d'août. On vous fait découvrir ce nouveau sport de glisse.
Il y a eu le windsurf, le kite surf, le surf foil et maintenant le wing foil : une voile tenue à bout de bras et une planche qui survole l'eau comme par magie. Sur le lac de Monteynard, en Isère, on ne compte plus le nombre de "wingueurs", toujours plus nombreux.
"C'est extrêmement ludique et les premiers décollages, c'est jouissif. Les premiers dix mètres en l'air, on se dit : 'wahou, c'est l'extase'", raconte Stéphane qui a débuté depuis peu le wing foil.
"C'est vraiment une aile qui est sous l'eau et qui travaille comme une aile d'avion. Donc, il y a un moment où la vitesse et le mouvement de la planche vont créer ce décollage. Par rapport à de la glisse où on sent la matière, là on est sur un petit nuage. C'est extraordinaire", poursuit-il.
Plus facile que le kite surf
Lui a choisi cette nouvelle discipline nautique pour sa facilité d'apprentissage, en comparaison avec le kite surf. En kite, les pratiquants utilisent une aile, proche de celle d'un parapente. Ils sont attachés à cette aile grâce à un harnais et à des lignes. L'aile tracte et permet de tirer des bords sur une planche à la surface de l'eau.
"Le kite, il y a une grosse puissance, une mise à l'eau qui est compliquée et quand je voyais les gars passer en wing, je me disais qu'il y avait une simplicité intéressante", explique-t-il.
"C'est quand même un combat au départ..."
Comme lui, ils sont des dizaines chaque jour à s'initier à ce nouveau sport nautique, apparu en France il y a quelques années. Mais la simplicité est toute relative. Encore faut-il arriver à tenir debout sur la planche, à trouver son équilibre et à piloter la voile en comprenant d'où vient le vent.
A proximité, un autre pratiquant prend ses premiers cours. "Tout crée de l'angoisse dans ce truc-là", dit-il en riant. "On regarde ceux qui sont sur la plage, ceux qui sont sur l'eau, on sait qu'il va falloir grimper sur la planche, qu'il va falloir se battre", constate-t-il.
"Je pense qu'il n'y a rien de facile dans ce truc-là. Moi, je n'ai pas de culture de la planche, pas de culture de la glisse. Ce n'est pas intuitif mais il y a une progression permanente. Petit à petit, on y arrive. Mais il y a quand même un peu de combat au départ, il faut être opiniâtre, il n'y a rien de naturel", assure-t-il.
"Il y a beaucoup de choses à assimiler au début, renchérit Serge, mais dès qu'on a ces premières sensations et qu'on commence à accélérer et à décoller, c'est magique. Tout d'un coup, hop, il n'y a plus de flottement, il n'y a plus de bruit, on vole et c'est extraordinaire".
Effet de mode ?
C'est la magie de la mécanique des fluides qui crée ce phénomène de portance. "C'est un peu comme si on faisait du ski ou du snowboard tout le temps dans de la super poudreuse", ajoute Zag, le moniteur.
Il a ouvert son école de wing foil il y a deux ans, lorsque la discipline a connu un boom. "Ça explose vraiment cette année", constate-t-il. Les cours affichent complet jusqu'à la fin août.
"On est débordés, il n'y a pas énormément d'écoles. Du coup, il y a beaucoup beaucoup de travail pour les gens qui l'enseignent", indique-t-il.
Le monde de la glisse nautique est en ébullition depuis deux décennies avec l'apparition régulière de nouvelles pratiques. Mais pour Zag, le wing foil est amené à durer.
"Il y a plein de manœuvres à faire, après, quand on progresse, et de super sensations. Donc je pense que c'est un sport qui est amené à fonctionner, je ne pense pas que ce soit juste une mode", conclut-il.
