Un petit jaguarondi est né au Domaine des Fauves, situé sur la commune des Abrets en Dauphiné, en Isère. Encore très menacé, ce félin fait partie d'un programme de reproduction assuré par le parc depuis plusieurs années.
Son rugissement est à peine perceptible. Mais dès que l'on s'approche davantage, celui de sa mère résonne. Le Domaine des Fauves des Abrets en Dauphiné, situé en Isère, a accueilli il y a quelques semaines un nouveau pensionnaire : un bébé jaguarondi, déjà sous bonne garde.
Appelé également chat-loutre en raison de son allure, le jaguarondi est petit par sa taille. Mais il reste un prédateur redoutable, notamment car il est le cousin du puma.
Un espoir pour le parc animalier
"Elle est très protectrice la maman. C'est déjà sa troisième portée. [...] Et le petit si l'on regarde bien, il commence à prendre le même caractère, à seulement deux mois", raconte Romain Lodi, responsable animalier au Domaine des Fauves.
Révélée la semaine dernière par le parc, cette naissance est un espoir. Aux côtés du chat léopard de Sibérie, du chat de Geoffroy, ou encore du Serval, le jaguarondi est un des nombreux petits carnivores préservés par le zoo. Il s'agit de la troisième naissance de ce chat-loutre en trois ans.
"C'est un carnet rose. C'est toujours une bonne nouvelle. On est toujours heureux de pouvoir annoncer des naissances et de voir que nos animaux se comportent bien, sont heureux et s'entendent entre eux. On rapproche des couples sans savoir si cela va marcher. Quand ça marche, c'est un aboutissement", s'enthousiasme Sandrine Filizzola, salariée du Domaine des Fauves.
"Il est victime du dérèglement climatique et de la destruction de son habitat."
Romain Lodi, responsable animalier au Domaine des Fauves
Cette espèce vit autant dans les forêts primaires que les prairies. On le trouve notamment au sud du Brésil, au nord de l’Argentine ou encore en Arizona et au Texas. Mais aujourd'hui, elle est menacée. C'est pourquoi le Domaine des Fauves assure sa protection depuis des années.
"On est là aussi pour la conservation des espèces, par le biais de programmes de reproduction. Il y a aussi des programmes de conservation dans la nature qui peuvent être financés par les parcs zoologiques européens", explique Romain Lodi.
Dans le cadre de l'un de ces programmes, le petit mâle quittera le Domaine des Fauves pour un autre parc zoologique, avec déjà sur ses petites épaules, une grande responsabilité : celle de former, à son tour, un nouveau couple pour assurer la survie de son espèce.