"L'image de ma sœur avec le pistolet sur la tempe, je ne l'oublierai jamais", la police se trompe de maison lors d'une opération

Mardi 17 octobre à l’aube, Christelle et sa famille, qui habitent un lotissement de la commune de Péage-de-Roussillon, en Isère, se font réveiller par des policiers de la BAC, armés et cagoulés. Il s’agit en réalité d’une opération anti-stupéfiants menée par erreur. La famille a décidé de porter plainte.

"J’ai pleuré toute la journée, j’étais traumatisée". Trois jours après l’intervention de la BAC à son domicile à Péage-de-Roussillon, Christelle, 35 ans, est toujours sous le choc.

"J'ai eu peur même si je n'avais pas grand-chose à me reprocher"

Mardi 17 octobre, alors qu’elle se prépare pour aller travailler, la jeune femme se retrouve nez à nez avec deux hommes cagoulés et armés : "J’étais sous la douche, en train de me savonner et j’ai entendu tambouriner à la porte, j’ai mis mon peignoir, je suis sortie pleine de savon, je me suis dirigée dans le couloir. J’ai demandé qui c’était, ils ont dit "police, ouvrez". J'ai eu peur même si je n’avais pas grand-chose à me reprocher", confie la jeune-femme.

Prise de panique, elle n’aperçoit pas leur brassard police et tente de refermer la porte. Deux minutes plus tard, elle se retrouve à terre dans son couloir avec une arme braquée sur la tête. Elle appelle alors son frère. : "Ma sœur avec le pistolet sur la tempe, c’est une image que je n’oublierai jamais. C’est impardonnable. Je ne peux pas pardonner un acte comme ça. Si on avait fait quelque chose de mal, d’accord, mais là, on n’a rien fait du tout," témoigne Michaël, encore très en colère.

Dépôt de plainte 

Les policiers de la brigade des stupéfiants de Lyon se seraient trompés d’adresse, et n’auraient pas vérifié le nom indiqué sur la boîte aux lettres. Ils étaient venus interpeller une femme liée à un trafic de drogue, mais elle résidait dans un autre lotissement, à 200 mètres de chez Christelle : "Ils ne se sont pas trompé d’une porte dans un HLM, ils ne se sont pas trompés de maison dans un lotissement, ils se sont trompés de quartier. Normalement, ils sont préparés à ce genre d’opérations là, on a l’impression que c’est préparé sur le coin d’une table."

Christelle et sa famille ont décidé de porter plainte pour "violences et dégradations". "Cet acte a traumatisé toute la famille, on ne veut plus que ça arrive". 

Le procureur de Vienne a demandé à la gendarmerie de lui faire remonter la plainte pour expliquer à Christelle et sa famille les modalités d’indemnisation. 

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