L'association Entr'Ailes qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales organise un rassemblement ce mercredi 12 janvier devant la mairie de Pont-de-Claix en Isère. Après avoir subi vol, dégradations et insultes, elle veut faire pression sur la municipalité pour obtenir rapidement un local plus sûr.
Mylène Pech, la présidente de l'association Entr'Ailes qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales à Pont-de-Claix en Isère est sur le point de craquer. "J'ai envie de baisser les bras, de tout lâcher, je n'en peux plus" déclare-t-elle.
Trop d'insécurité
Le 12 septembre dernier, le local de l'association a été cambriolé. Un ordinateur, deux imprimantes, une trottinette électrique, un aspirateur... tout ce qui pouvait avoir un peu de valeur a été emporté. Quelques semaines plus tard, c'est le garage qui a été forcé et des insultes inscrites sur un véhicule. Cette insécurité n'est plus supportable selon Mylène pour ces femmes victimes de violences qui ne sont déjà "pas entendues, écoutées et soutenues".
Elle demande à la mairie, propriétaire du local, un nouveau lieu "plus sûr". Et pour alerter les élus sur l'urgence de la situation organise un rassemblement devant la mairie de Pont-de-Claix ce mercredi à 15 heures. Un appel à la mobilisation a été lancé via Facebook.
Les élus au pied du mur
Du côté de la mairie, on s'étonne de cette soudaine pression qui ne facilite pas le dialogue. "J'ai échangé avec madame Pech la semaine dernière au téléphone, explique Romain Boix, directeur de cabinet du maire, j'ai interrogé les services pour trouver des solutions, je n'ai pas encore tous les retours."
" Aussi importante que soit la situation, tout ça ne se fait pas en un claquement de doigts" ajoute-t-il se défendant de prendre la situation à la légère.
Avec son association Entr'Ailes, Mylène accompagne depuis plus de 10 ans les femmes victimes de violences conjugales. L'an passé elle en a aidé et soutenu 36 au total en les accompagnant si elles le souhaitent à l'hôtel de police ou à la gendarmerie pour porter plainte, au tribunal, chez l'assistante sociale ou le médecin.
L'association fonctionne sans aucune subvention mais la mairie de Pont-de-Claix la soutient en mettant à sa disposition un local depuis plusieurs années.