Dans un message publié en fin d'après-midi sur le réseau Twitter, le président des Républicains et président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a jugé "humiliant(e) et inutile" la garde à vue de Nicolas Sarkozy, entamée depuis mardi 8h, et toujours en cours 10 heures plus tard.
"Sur le fond du dossier, je fais confiance à la justice. Mais sur la forme, comment comprendre que Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, soit en garde à vue depuis maintenant plus de 10h. Humiliant et inutile", a tweeté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.Sur le fond du dossier, je fais confiance à la justice. Mais sur la forme, comment comprendre que Nicolas Sarkozy, ancien President de la République, soit en garde à vue depuis maintenant plus de 10h. Humiliant et inutile.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 20 mars 2018
Réaction également du député de l'Ain, Damien Abad, un des vice-présidents des Républicains (LR). Ce dernier a estimé aujourd'hui que la politique devait "retrouver ses lettres de noblesse", tout en adressant sa "sympathie" à Nicolas Sarkozy. "Il faut simplement laisser la justice faire son travail, avoir un message d'amitié et de sympathie pour Nicolas Sarkozy qui a été notre président de la République et notre leader. Quand à ce qui concerne le fond de l'affaire, c'est à la justice de faire son travail, nous n'avons aucun commentaire à faire là-dessus", a déclaré
Damien Abad sur BFM TV. "Ensuite, il faut aussi que la présomption d'innocence soit respectée. Il y a une affaire en cours, ce n'est pas à nous de la commenter, il y a une séparation des pouvoirs et je pense que dans une démocratie, cela est sain", a conclu le député de l'Ain.
L'ex-chef de l'État Nicolas Sarkozy est entendu depuis mardi matin sous le régime de la garde à vue par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre, à propos de soupçons d'un financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. A l'issue de cette garde à vue susceptible de durer 48 heures, Nicolas Sarkozy peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen ou convoqué ultérieurement.