Loi Fioraso : quelles mesures dans le texte de loi ?

Le texte du projet de loi d’orientation relatif à l’Enseignement supérieur et la Recherche est en cours d'examen à l'Assemblée Nationale. Le débat médiatique se focalise sur l'article préconisant l'introduction à l'université de cours en Anglais. Mais que contient vraiment cette loi ?

Si le débat se cantonne principalement à la proposition concernant la mise en place de cours dispensés en Anglais, la ministre de l'Enseignement supérieur a réclamé mercredi aux journalistes un intérêt pour les autres parties du texte de loi.

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La loi Fioraso contient 69 articles. Le premier point important abordé dans les lignes du texte demeure la simplification des cursus universitaires, en réduisant le nombre de masters de 7.700 à 200, et celui des licences générales de 1.300 à une centaine. Geneviève Fioraso plaide également pour une spécialisation plus progressive des études en licence. La ministre de l'Enseignement entend luter contre l'échec à l'université, là où seulement "33 % [des] étudiants réussissent leur licence en trois ans".

Explications autour du projet de loi d'orientation relatif à l'Enseignement supérieur et la Recherche.

Des appels à manifester contre le projet de loi


Si l'Unef, principal syndicat étudiant, soutient la loi Fioraso, d'autres syndicats mènent une contre campagne depuis plusieurs jours. La FSU, la CGT ou FO appellent à manifester contre le projet de loi et dénoncent un débat parlementaire "raccourcis" du fait des trente heures "maximum" prévues pour débattre du texte. Plusieurs figures politiques se sont exprimés en défaveur de la loi, même au sein du PS.

Le député socialiste des Français établis hors de France, Pouria Amirshahi, fait partie des élus PS loin d'être convaincus par le projet mais surtout par l'article 2 de la loi. Ce dernier a déclaré : "l'attractivité de nos universités doit certes s'enrichir par l'accueil d'étudiants issus de pays non francophones, mais… en langue française". Plusieurs militants socialistes ont même créé un groupe pour rendre publique leur "déception" après l'annonce du projet de loi.

C'est aussi le cas du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui de manière plus globale dénonce une loi qui s'inscrit dans la continuité de celle proposée par Nicolas Sarkozy et qui se soumet "aux impératifs de la finance et de la compétitivité". Ils renomment même le texte en "LRU 2 -Hollande-". 

Marine Le Pen, quant à elle, se focalise sur l'article 2 du texte de loi. Dans un communiqué diffusé sur le site internet du FN, cette dernière parle d'une "mondialisation à l’anglo-saxonne" qui est une "menace pour la langue française et la francophonie". L'examen du projet de loi promet donc d'être houleux.
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