L'unique bar-restaurant de Doizieux, petit village de la Loire, niché dans le Pilat, a trouvé preneur cet été, enfin ! Un pari réussi pour la commune qui avait aménagé les lieux à ses frais et pour Cassandre, la repreneuse, qui revient dans un village qu'elle connait bien.
Première publication en décembre 2023
Doizieux, petite commune de 860 habitants, nichée dans les monts du Pilat, souhaite que son cœur reprenne vie. Pour cela, la mairie a financé la construction d'un tout nouveau restaurant sur la place centrale du village et a passé une petite annonce "cherche couple pour tenir bar-restaurant du village" dans la presse. Pari réussi : le restaurant Ô mon Pila a ouvert le 17 juillet avec, à sa tête, Cassandre Angenieux. "Lorsque j’étais petite, le village était beaucoup plus animé, ça me faisait mal au cœur de le voir sans commerce. Quand j’ai vu le reportage, je me suis dit qu’il fallait que je me lance". Elle qui a travaillé dans la restauration, puis dans le commerce, a décidé de se lancer dans l'aventure après avoir vu le reportage de France 3 qui relayait l'annonce.
C'est, pour le moment, le seul commerce du centre bourg. "C'est à nouveau de la vie au centre du village. Ça a beaucoup de succès pour le moment. Comme c’est quelque chose de nouveau, forcément tout le monde a envie d’y aller" se réjouit Jean-Philippe Porcherot, maire (sans étiquette) de Doizieux.
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Un espace de vie et de convivialité
Pour Cassandre, c’était un rêve. Et un retour aux sources, car la jeune femme de 29 ans a grandi dans ce village pittoresque.
C’est un rêve d’avoir mon propre établissement, même si c’est intense à gérer. Tout est allé très vite. On a ouvert l’été, en pleine saison touristique, il y avait beaucoup de randonneurs, et beaucoup de locaux venaient découvrir ce nouveau restaurant
Cassandre Angenieux,propriétaire du restaurant "Ô mon Pila"
Pour faire encore plus vivre le lieu, elle organise des animations une fois par mois, comme des concerts. "Ce week-end, c’est raclette géante" lance Cassandre qui emploie une cheffe cuisinière dans son établissement.
Un vrai souffle d'air frais à Doizieux. Car trouver la bonne personne pour mener à bien le projet municipal n'était pas chose facile. "On a reçu près de 60 candidatures dont certaines très fantaisistes !" se remémore le maire, qui cherchait idéalement "des gérants qui pourraient être en lien avec les associations locales pour en faire un lieu multiservices et un lieu d'animation".
Désormais, Ô mon Pila fait restaurant, bar, dépôt de pain, kiosque, et parfois même salle de réunion autour d'un bon plat pour des associations. "La salle principale du futur restaurant peut accueillir entre 30 et 50 couverts, sans compter la mezzanine et les terrasses".
Le village est bien placé dans le parc du Pilat et voit passer des touristes qui vont randonner sur les crêtes. L'absence d'offre de restauration au village était un handicap. "En 2014, nous avions encore huit restaurants sur la commune", se désole l'édile. Après le restaurant, l’ancienne boulangerie devrait aussi rouvrir ses portes prochainement.