Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février, le prix au litre du carburant dépasse les 2 euros. Cette inflation touche les auto-écoles qui ont dû revoir leurs tarifs horaires à la hausse.
Face à la flambée du prix des carburants, les auto-écoles ont répercuté la hausse sur le tarif de l'heure de conduite. Une augmentation qui s'ajoute à celle faite en début d'année pour compenser des assurance et des locations de véhicules plus chers.
Les forfaits ne sont pas concernés pour le moment
Un surcoût amplifié par le fait que les conducteurs apprentis consomment plus qu’un conducteur expérimenté, surtout en agglomération. Mais tous les élèves ne sont pas concernés, tout dépend de leur contrat : Ceux qui ont un forfait ne subiront aucune augmentation, tout comme ceux qui ont choisi la formule du permis à 1 euro car la formation est payée à l'avance. C'est pour cela que l’UNIC (syndicat des auto-écoles indépendantes) a demandé au gouvernement la possibilité de moduler les prix des heures de conduite après la signature du contrat. Si cette requête est acceptée, ce serait une mauvaise nouvelle pour les futurs automobilistes.
Autre possibilité : des aides ciblées pour ce secteur à inscrire dans le cadre plus général du «plan de résilience» du gouvernement. Là aussi, l'état n'a validé aucune annonce.
Une rentabilité en berne
Raphaël Mauvernay, gérant de l'école de conduite La Libération à Saint-Etienne dans la Loire, a fait ses comptes. Pour tous ses véhicules, le carburant c'est 160 000 euros par an. Sur une heure de conduite à 47 euros, une fois enlevés les salaires, le coût de la voiture, de l'essence et les frais annexes, il se retrouve avec un bénéfice et 4 à 5 euros. La moindre panne, même une simple crevaison, efface toute rentabilité.
Dans les mois à venir, le prix de cette heure de conduite pourrait encore augmenter. Tout dépendra de l'évolution du prix à la pompe.