César Triouleyre, alias Seize, produit de la liqueur par macération, sans additif, sans colorant et sans conservateur à saint-Marcellin en Forez dans la Loire. Il ramasse lui-même la matière première dans les forêts environnantes, fabrique, embouteille, étiquette et livre ses produits.
César, la trentaine, a laissé de côté une carrière de commercial (ennuyeuse) dans l’industrie et le bâtiment pour se lancer dans la fabrication de liqueurs avec la volonté de dépoussiérer le concept. Il débute ses essais dans son garage, aménagé en laboratoire. La forêt est son bureau. Au printemps, il chasse les plantes, les inspecte, les renifle, les récolte à la main. Pour pouvoir afficher un produit bio, les lieux de cueillette, situés dans la forêt familiale, ont dû être eux aussi certifiés, tout comme l’alcool et le sucre. « Le but est de créer des produits vrais, vivants comme le sauvage ».
En septembre 2019, il crée la Maison 16 et commercialise sa première création, la sapinette obtenue par macération d’aiguilles et de bourgeons de sapins. Il a reçu très vite son accréditation des douanes nécessaire à l’élaboration et la commercialisation de ces produits.
Cette année, malgré le confinement, César a élargi sa gamme avec un deuxième élixir, la serpolette, élaborée à partir de thym sauvage, toujours sans additifs, sans arômes ajoutés, sans colorants et sans conservateurs. Il utilise là aussi le principe de la macération à froid.
William Bergeron, artisan boucher-charcutier à Saint- Just- Saint- Rambert, a eu l'idée d'utiliser les liqueurs de César pour parfumer son pâté en croûte. Les clients ont été séduits.
Sur son site internet, César a mis au point des recettes pour apprécier ses liqueurs en apéritif ou en cocktail même si elles gardent toute leur place en digestif traditionnel. Elles affichent un peu moins de 30° d’alcool.
La Maison 16 a déjà un réseau de cavistes, épiceries fines, boulangeries et restaurants dans la Loire, Haute Loire, Rhône et Puy de Dôme.