Détenu retrouvé pendu dans sa cellule : la famille porte plainte contre la prison de Roanne

Une plainte vient d'être déposée contre la prison de Roanne, où un détenu de 41 ans est décédé en février par pendaison dans une cellule du quartier disciplinaire, a-t-on appris ce samedi 16 mars de sources concordantes. Le frère du détenu pointe la responsabilité des surveillants.

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Dans sa plainte déposée mercredi 13 mars dernier contre le centre de détention de Roanne, consultée par l'AFP, Farès Gana estime que "des surveillants sont responsables du meurtre de (son) frère". Le plaignant évoque "une vengeance" contre le détenu qui s'était évadé de la prison roannaise en 2012. Le parquet de Roanne a indiqué à l'AFP que cette plainte "sera jointe à l'enquête en cours en recherche des causes de la mort".

Décès d'un détenu

Eddy Gana est décédé le 4 février à l'hôpital de Roanne où il avait été conduit la nuit précédente par les secours en état de mort cérébrale, ont indiqué des sources syndicales de l'Administration pénitentiaire.

"Dans la nuit du 3 au 4 février, il avait annoncé à 22h05 par l'interphone de sa cellule, mettre fin à ses jours",
a précisé pour sa part la Direction régionale de l'Administration pénitentiaire, ajoutant qu'une "procédure de prise en charge adaptée a été enclenchée dans les minutes qui ont suivi".

À leur arrivée sur place, des surveillants lui ont prodigué un massage cardiaque qui a permis de relancer son cœur, précise-t-on de même source.

Évasion

Eddy Gana devait être libéré en novembre prochain. Il ne bénéficiait pas de suivi particulier, car il n'était pas déclaré suicidaire, selon des sources syndicales et la direction de l'administration pénitentiaire. Il avait été placé à l'isolement à la suite d'une bagarre avec un autre détenu.

Farès Gana estime encore "qu'on a voulu faire payer à son frère, qui était 'anti-suicide'" et qui avait déjà "surmonté" 17 années de détention, de s'être évadé en mai 2012 de cette prison. Une évasion par ruse, en se rangeant avec les visiteurs à l'issue d'un parloir, qui, selon lui, avait été "suivie de sanctions parmi le personnel".

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