Onze supports stéphanois viennent d'être reconnus coupables de dégradations et de violences, à la suite du match ASSE-Auxerre le 29 mai dernier. Jugés la semaine dernière à Saint-Etienne, ils écopent de peines allant de deux à douze mois de prison avec sursis et de trois à cinq d'interdiction de stade.
Ils sont tous privés de football. Onze supporters stéphanois étaient jugés mercredi 16 novembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour des violences et dégradations commises après la défaite de l’ASSE, face à Auxerre, en fin de saison dernière. Le jugement vient de tomber.
De deux à douze mois de prison avec sursis et de deux à cinq ans d'interdiction de stade, donc, pour ces hommes âgés de 21 à 34 ans.
Certains d'entre eux font partie des groupes ultras "Magic fans" et "Green Angels". Le 29 mai, à l'issue du match de barrage au stade Geoffroy-Guichard, la pelouse avait été envahie par plusieurs centaines de personnes, et plusieurs dizaines de fumigènes avaient été tirés en direction de la tribune officielle, provoquant des débuts d'incendies.
Une peine complémentaire de trois ans d'inéligibilité a été prononcée contre l'un des supporters du fait de son statut de militaire, tandis qu'une d'obligation de soins psychologiques a été prononcée contre un récidiviste. Les stéphanois seront par ailleurs tous contraints de pointer auprès des forces de l'ordre lors de chaque match de l'AS Saint-Etienne en France et en Europe.
Je suis satisfait que le tribunal a su complètement raison garder et ne pas sombrer dans le côté un peu disproportionné qui avait été donné à cette affaire et à rendre des décisions très individualisées, en corrigeant au besoin les préventions avec des relaxes partielles et avec des sanctions minorées par rapport aux réquisitions
a déclaré Maître Laurent Vérilhac, défenseur de quatre prévenus.
A l'audience maître Vérilhac i avait plaidé "un excès de passion, un excès de colère".
L'AS Saint-Etienne et la Ligue de Football Professionnel ont obtenu "1 euro de dommages et intérêts de chacun des prévenus pour le préjudice lié à l'image", a indiqué la présidente du tribunal correctionnel de St-Etienne, Stéphanie Perrin, à l'AFP.
En janvier prochain, cinq autres supporters des Verts seront appelés à la barre. Sans antécédents judiciaires, ils seront jugés pour l'introduction des fumigènes dans l'enceinte du stade Geoffroy-Guichard.