Depuis octobre 2017, l’école de musique de Solaure à Saint-Etienne joue la carte du numérique. Elle revendique même le statut de 1ere école de musique connectée de France.
Dans les couloirs de l’école on perçoit, derrière les portes, des sons venus d’ailleurs. Des sonorités aux couleurs synthétiques, des ondulations vibrantes qui, il n’y a pas de doute, s’échappent d’instruments inconnus. Ici on ne range pas son smartphone pendant les cours… On le sort ! Tablettes, applications, logiciel, le numérique s’installe au milieu des flûtes traversières, guitares et autres instruments classiques. Dans un des ateliers, des enfants tapotent consciencieusement sur une tablette. Leur mission : créer l’habillage sonore d’un court métrage d’animation. Dans une autre pièce, Guillaume peaufine sa partition sur un instrument d’un nouveau genre, une sorte de guitare sans cordes et aux sonorités modulables à souhait.
Le financement participatif pour se développer
La musique électronique qui a fait son apparition dans les années 50 est aujourd’hui reconnue comme un genre à part entière et la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) s’invite depuis des années dans les créations artistiques. Pourquoi, dès lors, ne pas l’enseigner ? A Saint-Etienne, le solfège n’est pas délaissé. L’outil connecté vient en complément de l’apprentissage. Ludique, il permet à l’élève de se saisir facilement de la musique et d’oublier, le temps d’un atelier, les douloureuses et machinales répétitions de gammes. L’école de musique de Solaure a lancé une campagne de financement participatif pour étoffer sa gamme d’objets numériques. Précurseur en la matière, elle souhaite développer un réseau national d'écoles de musique connectées.
Le reportage de Stéphanie Loeb, Vincent Diguat et Philippe Chevalier :