VIDEO. "L'arme de la manifestation c'est aussi la chanson", la contestation se joue aussi en musique

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Mardi 28 mars, les Stéphanois étaient dans la rue contre la réforme des retraites. Ils ont donné de la voix pour faire entendre leurs révendications
Mardi 28 mars, les Stéphanois étaient dans la rue contre la réforme des retraites. Ils ont donné de la voix pour faire entendre leurs révendications ©FTV

"Nous, la retraite c'est pas 62, c'est pas 64, c'est 60 ans et on va leur chanter". Le ton a été donné mardi après-midi dernier dans les rues de saint-Etienne pour le 10e jour de mobilisation contre la réforme. Florilège.

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Jeudi, ce sera la 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À côté des slogans imagés et provoc' qui ont fleuri sur les pancartes et les banderoles, des chants ont résonné dans les cortèges. Des revendications, scandées ou chantées. 

Pour la retraite, à 60 ans,
On se battra tant qu'il le faudra !
Pour la retraite, à 60 ans,
On se battra tant qu'il le faudra !

sur l'air de "When the saints go marching in"

Louis Armstrong

"On prend des mélodies que tout le monde connait et on remet quelques slogans. Il faut des choses courtes qui parlent aux gens et au bout de 10 manif' ils s'en souviennent" explique Athman, infatigable, venu avec sa guitare qui enchaine les refrains avec un large sourire. "Nous, on n'a pas de LBD, on n'a pas besoin de brouillard. Nos idées, elles sont claires. On veut une vie digne par apport à cette société qui est riche et qui a les moyens de pouvoir faire en sorte que chacun vive dignement de son travail" poursuit-il. Le musicien chanteur aime se poser sur un point de la manifestation et voir la foule défiler au son de sa musique. Il a une dizaine de titres en réserve.

On est là, on est là
Même si Macron ne veut pas, nous, on est là
Pour l'honneur des travailleurs et ce qu'ils ont de meilleur
Même si Macron ne veut pas, nous, on est là
Pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur
Même si Macron ne veut pas, nous, on est là

Moins musical, mais tout aussi engagé, les punchlines fusent au micro des animateurs syndicaux avant d'être reprises en chœur par le cortège. Au fil du temps, les voix s'éraillent, mais d'autres prennent le relais.

La retraite à 60 ans
On s'est battu pour la gagner
On se battra pour la garder

Les mains donnent le rythme, les sifflets font la ponctuation. Certains sont venus avec des casseroles en guises de percussions. Soudain "Bip bip / ouais" tourne en boucle, puis de plus en plus vite. Tout s'accélère !

Bienvenue dans la manif' Darla dirladada
où le cortège se pète la voix Darla dirladada
et peu importe les élections Darla dirladada
Nous, on fera la révolution Darla dirladada

Une première salve au micro puis tout le monde reprend. Pour Cyril Daudet, représentant syndical CGT Loire, ces chants sont essentiels. "La manifestation est un moment festif. Les chants permettent d'exprimer les choses de façon simple". Il a une bonne trentaine de feuillets pour animer la manifestation, mais parfois, il cède la place. "Il y a des jeunes qui apportent des chansons, d'autres qui composent". Le micro est ouvert à tous.

Macron, t'es foutu
Regarde dans la rue
Les gens qui sont en bas
Ils ne lâcheront pas

Les 6000 manifestants stéphanois ont donné de la voix le 28 mars dernier. Il y aura surement de nouveaux titres ce jeudi 6 avril.

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