Malgré la reconnaissance de l'été de catastrophe naturelle par la Préfecture en 2018, la municipalité de Précieux dans la Loire attend toujours la réponse des assureurs pour débuter les travaux de l'école primaire. Les parents d'élèves craignent pour la sécurité de leurs enfants.
Au portail de l'école de Précieux, impossible de rater l'Etat du bâtiment, affaibli, fissuré. Victime d'un épisode de sécheresse en 2018, des travaux ont rapidement été effectués par la mairie pour sécuriser les lieux. Depuis, le bâtiment est entouré de barrières, de câbles en métal, et soutenu par des étais de bois. La structure même du bâtiment a été lourdement endommagée et l'accès est interdit. La municipalité attend que les assurances finalisent le dossier et débloquent les fonds depuis plus de 3 ans.
Des parents inquiets et perplexes
Les parents pensaient la situation provisoire. Mais aujourd'hui s'en est trop. Ils se mobilisent pour la réhabilitation de leur école et la sécurité des 98 élèves. "Ça fait trois ans et demi que c'est comme ça. La cour qui est déjà petite est réduite. Avant, dans ce bâtiment, il y avait la salle informatique et le bureau du directeur. Aujourd'hui tout est condamné" raconte My-Linh Lan, déléguée des parents d'élèves. L'incompréhension a gagné tous les parents. Les enfants sont accueillis dans des salles trop petites pour garantir de bonnes conditions d'apprentissage. Stéphane Gouttebroz déplore cette dégradation et ne comprend pas pourquoi les travaux n'ont toujours pas débuté. Laëtitia Colavitti, elle, craint pour la sécurité de sa petite fille en maternelle et se pose même la question de l'inscrire ailleurs.
Une question d'argent et des délais qui s'allongent
De son côté, la commune, malgré cet épisode pourtant reconnu état de catastrophe naturel, attend toujours l'indemnisation de près de 600 000 euros de l'assurance. Au vu de ce montant, un architecte et une entreprise spécialisée ont de nouveau été dépêchés en décembre pour confirmer cette somme ce qui a reporté le début des travaux.
"C'est un dossier lourd administrativement avec expertises, contre-expertises et ré expertise" relate Monique Rey, Maire (SE) de Précieux, toute aussi dubitative face à la valse des différents experts. "Personnellement, je trouve inadmissible ces délais interminables qui ne doivent pas exister quand on parle d'une école".
Les experts doivent rendre leurs conclusions fin mars. Les indemnités devraient arriver très vite par la suite. L'édile espère que les travaux de réhabilitation du bâtiment auront lieu cet été, lors des vacances scolaires.