En mal de subventions, ce musée privé, hérité des Missions africaines, est en grande difficulté financière. Une campagne de financement participatif a pâti des attentats de Paris et n'a pas rapporté assez pour sauver l'établissement qui compte sur un prochain appel aux dons pour s'en sortir.
Le Musée des missions africaines, né en 1935, est devenu le Musée africain dans les années 1970. La collection s'organise autour de trois thèmes : la vie quotidienne, la vie sociale et la vie religieuse, avec quelques 8 000 objets, dont 2 000 montrés de manière permanente, provenant du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Togo ou encore du Mali.
Parallèlement, le Musée propose des expositions temporaires, des ateliers créatifs pour les jeunes, des conférences. Sa bibliothèque réunit 7 000 documents concernant la religion, la littérature, l’histoire et l’ethnologie.
Pour attirer plus de visiteurs, l'établissement souhaite multiplier les ateliers destinés au jeune public. Il prévoit aussi de nouer des partenariats avec d'autres structures culturelles afin de partager les frais des expositions. Et une nouvelle campagne de financement participatif est en préparation.
Autour de "Jeux d’enfants, Figures rituelles" - une soixantaine de statuettes exposées jusqu’au 31 juillet 2016 - des ateliers pour les enfants... Le Reportage de Myriam Figureau et Olivier Denoyelle :
Un peu d'histoire
La Société des Missions Africaines (SMA) de Lyon est fondée à Fourvière par Melchior de Marion Brésillac (1813-1859), le 8 décembre 1856. Il a déjà vécu 12 ans en Inde et demande à ses prêtres de s’ouvrir à la culture des peuples qu’ils rencontrent. Envoyé en 1859 à Freetown, en Sierra Leone, par la Sacrée Congrégation de la Propagande afin d’en être le Vicaire Apostolique, il décède, avec ses compagnons, de la fièvre jaune, l’année de son arrivée.Son successeur, Augustin Planque (1826-1907), resté à Lyon, poursuit son projet et recrute de nouveaux missionnaires tout en assurant la promotion de la SMA et la récolte de dons. Si le but des missionnaires est l’évangélisation des populations africaines, certains d’entre eux participent activement au récolement d’objets ethnographiques.