Lyon, Valence : les associations manquent de bénévoles depuis le déconfinement

Restos du Coeur, Petits frères des Pauvres... de nombreuses associations peinent à s'organiser faute de bénévoles. Après l'élan de solidarité du confinement, les candidats sont moins nombreux tandis que les besoins augmentent auprès des personnes les plus fragilisées. 

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"Les bénévoles se mettent en retrait depuis le déconfinement" note Thierry Martinez, chargé de communication des Petits Frères des Pauvres en Auvergne-Rhône-Alpes. 
"On a noté que nous avions moins de candidats en septembre au cours de nos réunions d'information alors que pendant le confinement nous avions plus de volontaires." 

Selon le rapport de l'association sur l’isolement et la solitude des personnes âgées, la solidarité s'est organisée autour des personnes âgées au cours des semaines de confinement mais 500 000 personnes de 60 ans et plus n'ont pas reçu l'aide dont elles avaient besoin.
Pendant la crise, 69 % des personnes interrogées ont constaté un élan de solidarité envers elles mais seulement un tiers pensent que les Français restent plus solidaires après le confinement.

Sur le terrain, les bénévoles, souvent retraités, ne renouvellent pas leur participation aux activités. Ils craignent pour leur santé et celle des personnes auprès desquelles ils interviennent. Si les visites au domicile des bénéficiaires sont maintenues, les sorties, elles, sont annulées. 

A Noël par exemple, les grands repas traditionnels de l'association devront être annulés. Pour garder le contact avec les personnes isolées, il faudrait donc en théorie deux fois plus de bénévoles pour les visites à domicile assurent les organisateurs. 

Le risque c'est que "des personnes sortent de nos radars sociaux et qu'on ne sache pas ce qu'elles deviennent" alerte Thierry Martinez. 
 
L'inquiétude est la même du côté des Restos du coeur. A Valence dans la Drôme, Francis Bussière, responsable du centre de Valence-le-Haut note une augmentation de 19% des demandes avec une baisse du nombre de bénévoles. 

Il regrette :

Des personnes qu'on n'avait jamais vues sont venues chercher des colis : des étudiants, des auto-entrepreneurs, la précarité touche toutes les populations. Mais avec la COVID-19, beaucoup de nos volontaires retraités ne sont pas revenus. On essaie de les rassurer avec les gestes barrières et heureusement on n'a eu aucun cas dans nos centres, mais on manque de monde. 
 

Dans certains centres du Rhône, le nombre de bénévoles a été divisé par deux. "Le travail est concentré sur une poignée de bénévoles et on commence à ressentir la fatigue", raconte Jean-Marc Prot, président des Restos du Rhône. 

"On cherche des solutions pour attirer de nouveaux volontaires. Nos centres sont ouverts en journée, hors les jeunes actifs et les étudiants ne sont pas disponibles à ces heures-là. On va donc essayer de se réorganiser et d'ouvrir entre 18h et 20h car ça correspond mieux à leurs contraintes". 

Dans leur dernière campagne #plusjamaisinvisibles, les Petits frères des Pauvres tentent d'éveiller les consciences sur l'isolement des aînés. 

L'association lance un appel citoyen à "être attentif aux aînés autour de soi, dans son quartier, dans son immeuble, être bénévole au sein de nos équipes pour apporter une présence... Tout citoyen a un rôle à jouer. Nous militons aussi pour que cet enjeu de société soit pris en compte dans les politiques publiques."
 
 


Un festival pour donner envie d'agir 

S'engager pour une demi-journée, donner de son temps pour une distribution alimentaire ou encore un temps d'échange par téléphone, les besoins sont nombreux et les possibilités de se rendre utiles aussi. 
Parfois les candidats se découragent faute de temps ou d'accès aux informations.
 
Pour inspirer, donner envie de s'investir et mettre en relation les associations qui recherchent des bénévoles et des personnes qui souhaitent s'engager l'association lyonnaise Anciela lance le premier festival Agir à Lyon qui se déroule le dimanche 11 Ocobre à la maison pour tous des Rancy à Lyon 

 
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