Ce mardi 9 septembre, vers 8 heures, les anciens salariés du Laboratoire d'orthopédie Sober ont organisé un blocage de voitures au rond-point du Raffour, à Crolles. Le site a été fermé et sera bientôt délocalisé. Seule la moitié des postes a été maintenue à Domène.
Triste ambiance que celle de l'action menée à Crolles, sous un ciel gris et une lumière blême. Cela illustre à peu près l'humeur des 23 anciens salariés qui ont manifesté au rond-point, à l'entrée de la ville. Ces personnes, des femmes pour la plupart, ont perdu leur emploi il y a quelques semaines. Le site est aujourd'hui fermé, les locaux sont vides.
Interview
Interview de Annick Gaiton, déléguée du personnel chez Sober
La nouvelle était tombée le 27 juin, sans que personne ne s'y attende. La moitié du personnel, 23 personnes sur 44, a été débarquée. Elles ont signé leur lettre de dispense d'activité lundi dernier, et ont dû rentrer chez elles. Elles sont toujours payées, mais devraient recevoir très rapidement leur lettre de licenciement. Les 21 autres sont les commerciaux, la responsable du site et les ingénieurs, qui échappent à la procédure de licenciement.
Incompréhension des salariés, Sober était une entreprise bénéficiaire, rien ne laissait présager une fermeture.
Reportage
Le laboratoire Sober était le grand spécialiste de la traumatologie de montagne. Fondé en 1981, son usine fabriquait du matériel orthopédique, genouillères ou chevillères. Désormais ces produits ne seront plus fabriqués en Isère, ni même en France. C'est en Tunisie que la production a été délocalisée.