Les médecins ne se sont pas encore prononcés. Il est trop tôt pour dire si le pompier blessé pendant les échauffourrées de la veille recouvrira la vue. Au cours d'échanges violents avec la police, celui-ci avait eu l'oeil crevé par un flash ball. Ses collègues maintiennent le mouvement.
L'enquête est en cours pour tenter de comprendre quelles sont les responsabilités côté police et côté pompiers. La balle en caoutchouc qui a crevé l'oeil de Quentin aurait ricoché au cours des échanges violents devant la préfecture.
L'opération chirurgicale réalisée l'après-midi même n'avait pas permis de sauver l'oeil du jeune sapeur pompier. Il est toujours hospitalisé au CHU de Grenoble-La Tronche. Il pourra peut-être voir à nouveau de son oeil blessé, mais ce n'est pas encore certain. Son avenir professionnel pourrait être compromis.
"Quand un collègue est à terre, on l'abandonne pas" promet David Dubois, représentant du mouvement des sapeurs pompiers. Depuis qu'il a été blessé, les collègues de Quentin se relaient à son chevet. "C'est le point de départ d'un grand mouvement" prédit encore Frédéric Bologna, de la Fédération Autonome des sapeurs pompiers. Car la grogne ne devrait pas en rester là. La veille, les pompiers de l'Isère avaient manifesté contre l'allongement de leur durée de travail.
Une grande marche de soutien est par ailleurs prévue le 4 janvier prochain. Le sapeur pompier blessé devrait être hospitalisé pendant huit jours.