Convoquée mardi 23 juillet par la DIPJ de Lyon à l'hôtel de police de Grenoble, pour être entendue dans le cadre d'une enquête pour "détournement de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêt", Marie-Christine Tardy la maire de Meylan a été placée en garde-à-vue.
Marie-Christine Tardy et son mari l’architecte Michel Tardy, ainsi qu’un entrepreneur (un cadre de l'entreprise Vinci), ont été placés en garde à vue à l'hôtel de police de Grenoble.
A 10h30 ce matin, une perquisition avait lieu à la mairie de Meylan, en présence de la maire.
En avril dernier, le premier adjoint de la maire de Meylan, Michel Bernard, et Jacques Cottin, son beau-frère architecte s'estimant lésé, avaient chacun déposé une plainte contre X pour "détournement de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêt".
Ils reprochent au maire de cette commune de l'agglomération grenobloise d'avoir "systématiquement" accordé la réalisation d'immeubles privés et de travaux publics au cabinet d'architecture "Tardy Ancel Scp", co-dirigé par son époux, et ce depuis plusieurs années.
Concernant le chantier de la ZAC des Sources notamment, le cabinet Ancel & Tardy aurait remporté 60% du marché, mais n'aurait réalisé que 15% des travaux.
Depuis le début de l'affaire, Marie-Christine Tardy a toujours nié les faits, dénonçant des manoeuvres politiques à l'approche des élections municipales.
Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte il y a trois mois par le parquet de Grenoble, Marie-Christine Tardy devait s'expliquer devant les policiers. Selon nos informations, les hommes de la PJ lui avaient conseillé de "venir avec son avocat".
A 20 heures, les gardes-à-vues n'étaient pas levées. Elles pourraient être prolongées de 24 heures demain matin.