Le jeune soldat du feu grièvement blessé à l’œil lors de la manifestation du 27 décembre à Grenoble est toujours hospitalisé au CHU. Sa mère, en colère, dénonce la manière d’agir des forces de l’ordre et le silence de la préfecture.
« Certaines personnes ont du sang sur les mains. Je les rends responsables de ce qui est arrivé à Quentin ». La mère du jeune sapeur pompier est en colère et dénonce l’absence de réponse de la préfecture et du SDIS après que son fils ait été blessé par un tir de flashball lors de la manifestation du 27 décembre dernier.
Transféré à l’hôpital Nord de Grenoble, le jeune homme a subit une intervention chirurgicale qui n’a pas permis de sauver son œil. Aujourd’hui, il se remet doucement, mais gardera, selon sa mère, d’importantes séquelles. « Il y a encore des échographies à faire car il y a du liquide dans son œil mais à mon avis, la perte de son œil sera définitive ou il verra peut être des ombres », a-t-elle confié, inquiète de l’état psychologique de son fils.
Les pompiers toujours mobilisés
Une enquête est en cours pour tenter de comprendre quelles sont les responsabilités côté préfecture et côté pompiers. La balle de caoutchouc qui a crevé l’œil de Quentin aurait ricoché au cours des violents échanges devant la préfecture entre les soldats du feu et les forces de l'ordre. La mère du jeune homme, elle, demande que des sanctions judiciaires soient prononcées à l'encontre de ceux qu'elle considère comme responsables.
Les collègues du jeune homme se relaient à son chevet pour le soutenir. Une grande marche de soutien est prévue le 4 janvier prochain. Les pompiers se l’Isère restent mobilisés. Ils protestent contre un allongement de leur temps de travail.