Ne vous fiez pas au ciel mi-figue mi-raisin de ce vendredi 19 juin, un pic de chaleur est en route et va toucher tout le pays la semaine prochaine. Les températures pourront dépasser les 30 degrés, "un épisode chaud classique mais pas caniculaire" selon Serge Taboulot, de Météo-France.
Alors que l'été prend ses quartiers officiellement dans le calendrier ce samedi 20 juin, le premier pic de chaleur de l'année 2020 va pointer son nez. Il est prévu pour la semaine prochaine selon météo-France.
Dès lundi, les températures repasseront au-dessus des normales de saison. Mardi, de l'air beaucoup plus chaud arrivera en provenance d'Espagne et s'étendra à l'ensemble du territoire.
Mercredi, jeudi et vendredi seront les journées les plus chaudes de l'épisode : le mercure devrait osciller entre 26 et 30°C. Mais le seuil des 30°C sera atteint ou dépassé sur la plupart des régions.
On atteindra très souvent 32 à 34°C sur les régions proches de la vallée du Rhône. Le seuil des très fortes chaleurs (35 °C) pourrait être dépassé localement.
"Une petite vague de chaleur, mais pas encore caniculaire"
"Certes l'air saharien nous apportera ces prochains jours du grand soleil, et des valeurs de températures chaudes, qui arrivent en même temps que l'été" commente Serge Taboulot, le directeur du Centre de Météo-France de Saint-Martin-d'Hères mais "il est trop tôt pour évoquer une vague caniculaire, et encore incertain de dire que les très hautes températures vont s'installer durablement. C'est toujours un peu plus compliqué de prévoir la météo à l'intersection, quand les saisons sont en train de basculer, plus qu'en plein été, ou en plein hiver" précise-t-il ."Mais à moins que la situation n'évolue au cours du week-end et modifie nos prévisions, on peut effectivement parler d'un pic de chaleur, relativement précoce. Nous aurons chaud, parfois très chaud, parfois à la limite de la canicule, mais sur un épisode très court".
Pas de terrible choc thermique à redouter a priori car "à vrai dire, c'est plutôt la fraîcheur de ces 15 premiers jours de juin qu'il faut relativiser. Nous étions certes sous des cieux un peu incertains, entre pluie, orages ou éclaircies, un temps mitigé et pluvieux lié à un phénomène qu'on appelle dans notre jargon une petite goutte d'air polaire tournicotante, mais les températures n'étaient finalement pas tant que ça en-dessous de la normale. C'est notre ressenti surtout qui change" fait remarquer Serge Taboulot, qui tient à préciser :"heureusement que nous avons eu ces jours de pluie un peu en continu, qui ont permis d'arroser, de baigner un peu en profondeur les champs, les prairies et les alpages, parce que la situation reste grave sur le plan de la sécheresse, mais elle aurait pu être dramatique sans ces 15 jours de répit".
Lancement d'une campagne de prévention contre les feux de forêt
Le ministère de la Transition écologique a d'ailleurs lancé le 11 juin une campagne de prévention dans tout l'Hexagone. De juin 2019 à mai 2020, les températures ont été plus élevées de 1,8°C par rapport aux moyennes saisonnières, ce qui, combiné à des épisodes venteux, a entraîné "un assèchement des sols superficiels sur une très grande partie du territoire", selon le ministère.
La Méditerranée est traditionnellement la zone la plus exposée aux feux de forêt, mais avec le réchauffement climatique, toute la France métropolitaine est concernée.
Face à ce risque accru, la campagne de prévention est don étendue à tout l'Hexagone et concerne tout type de feux de végétations. 90% des départs de feu sont causés par les activités humaines, et 80% des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations.
Le ministère recommande d'éviter toute situation pouvant déclencher un feu et donne tous les conseils de prudence sur le site attention-feux-foret.gouv.fr