La Métropole a voté, vendredi 18 décembre, la mise en place d'une initiative de soutien aux commerces de l'agglomération. Elle devrait venir aider ce secteur en difficulté dès le mois de janvier, avec notamment un coup de pouce aux commerces de proximité.
Le conseil de la Métropole de Grenoble a débattu, lors de sa séance du vendredi 18 décembre, d'une délibération-cadre de "soutien aux secteurs du commerce de l'artisanat et des services". Les orientations du projet ont été adoptées, en attendant que des actions spécifiques soient décidées lors du prochain conseil de la Métropole en janvier.
Le conseiller communautaire délégué à l'artisanat, au commerce, aux petites et moyennes entreprises, Guy Jullien, résume ainsi le premier axe du projet : "veiller à l'équilibre de l'offre commerciale sur la Métropole, notamment grâce au Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI) et au Document d'aménagement commercial (DAC)". Parmi les difficultés que connaissent actuellement les commerces de la métropole, Guy Jullien évoque "des loyers élevés dans le coeur de l'agglomération", et des "problèmes d'accessibilité et d'image" pour les commerces de Grenoble.
Le deuxième axe, sans doute le plus concret pour les 7 000 établissements de l'agglomération et les 30 000 emplois qu'ils représentent, consiste en un dispositif de soutien aux commerces et à l'investissement, grâce à un fonds financier dédié. D'après le Dauphiné libéré, les sommes versées aux commerces devraient aller de 3 000 à 6 000 euros, voire plus. D'ici la fin de son mandat, la Métropole devrait consacrer 2 400 000 euros en tout à ces actions de soutien.
"Le projet sera opérationnel après le conseil de la Métropole de janvier, qui définira les montants et les critères" pour obtenir ces aides, précise Guy Jullien, qui ajoute que la délibération-cadre a été votée "à la quasi-unanimité, seul le Front national a voté contre".
A Grenoble, les griefs des commerçants et artisans de la ville à l'égard des élus se sont multipliés ces derniers mois. En octobre, ils dénonçaient la "dégradation" de l'image de la ville, la "baisse de la fréquentation" de ses commerces, et critiquaient les prises de décisions de la mairie, qu'ils considéraient comme unilatérales. Une campagne d'affichage, dans laquelle ils dénonçaient l'insécurité et les problèmes de propreté de la ville, avait également été lancée.