Le magasin Milonga d'Echirolles ne recevait plus le public depuis le 13 juillet. Il a définitivement fermé ses portes en cette fin juillet. Sept emplois sont menacés sur ce site. 250 salariés sont concernés dans tout l'hexagone. Les syndicats dénoncent "le procédé de la direction du groupe".
Les salariés sont sous le choc. Ils s'attendaient à la validation d'un plan social accepté par les partenaires sociaux, mais il a été suspendu et l'entreprise Milonga, spécialisée dans la vente d’instruments et de cours de musique, s’est finalement déclarée en cessation de paiement.
Le tribunal de commerce de Marseille, où se trouve le siège social de Milonga, doit se prononcer ce jeudi 1er août sur une mesure de redressement ou pire, la liquidation judiciaire. Entretemps, la direction a demandé "le dépaysement du dossier" à Bordeaux où se trouve le siège national du groupe Sodival. Inadmissible pour les syndicats qui estiment "qu'il s'agit là d'une manoeuvre pour les empêcher d'avoir toute lisibilité sur le processus en cours"."La manière de procéder de la direction est plus que douteuse", accuse dans un communiqué le directeur du magasin de Comboire à Echirolles, Mikael Sladek.
Interrogé par nos confrères de France 3 Provence-Alpes, David Krug, un autre directeur de magasin, par ailleurs co-créateur de Milonga en 2000 va plus loin: "Le groupe Sodival (qui a racheté Milonga en 2008) a tout simplement siphonné notre savoir-faire pour en faire profiter une autre de ses enseignes, les magasins CULTURA, spécialisés dans la vente de loisirs culturels".
La direction a rétorqué, par communiqué: "si Milonga est aujourd'hui en cessation de paiement, juste au moment où le plan social allait être mis en oeuvre, c'est qu'il est récemment apparu que la forte dégradation supplémentaire de l'activité commerciale et économique depuis le début d'exercice 2013 nécessitait d'urgence la mise en oeuvre de mesures exceptionnelles".
A Echirolles, comme dans tous les autres magasins, les salariés attendent de pied ferme la nomination par les magistrats d'un administrateur judiciaire "basé à Marseille" et non à Bordeaux. Ils devraient être fixés dans la semaine.