En cette fin janvier, la chambre régionale des comptes rend public son rapport sur la gestion de la société d’économie mixte locale Gaz et Électricité de Grenoble. GEG va bien mais...
GEG est un particularisme grenoblois. Détenue pour moitié par la ville de Grenoble, à qui elle fournit notamment l'éclairage public, la société fait partie du club très fermé des entreprises locales de distribution de gaz et d’électricité qui se substituent aux opérateurs nationaux historiques (EDF et GDF). Il existe un parallèle à Bordeaux par exemple.
En 2010, GEG se situait au 4e rang en France pour la distribution d’énergie électrique et au 6e rang pour la distribution de gaz. Pas mal pour une "petite" entreprise, eut égard à la puissance des "historiques".
Dans son rapport, la chambre régionale des comptes salue "la bonne santé financière de l’entreprise, qui a surmonté aisément la crise de 2008". Assez rapidement les magistrats notent que cela "pourrait se dégrader à moyen terme" !
En cause, "la forte augmentation de l’investissement dans les réseaux" qui promet "une progression importante de l’endettement".
La chambre émet aussi des doutes quant à la masse salariale: "l’accord salarial très favorable conclu en application du statut des industries électriques et gazières pourrait peser sur la compétitivité de l’entreprise, dans un contexte d’ouverture à la concurrence".
En outre, la chambre recommande de réviser le mode de calcul des redevances versées à la ville de Grenoble". N'oublions pas que la ville de Grenoble tire des ressources importantes de GEG.
Enfin, si la qualité de l’énergie électrique délivrée est jugée "globalement satisfaisante", les magistrats recommandent une "amélioration du management de la qualité, par l’adoption d’indicateurs de performance et d’engagements vérifiables, tant pour la fourniture d’énergie que pour le service à la clientèle".