L’instrument CONSERT conçu et fabriqué par les chercheurs de l’IPAG à Grenoble a permis de localiser le robot Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri.
Petit à petit, les informations arrivent sur terre. Ce que l’on sait déjà, c’est que Philae a eu un atterrissage mouvementé avec deux rebonds. Le lanceur a effectué trois atterrissages à 15h33, 17h26 et 17h33 et il s’est déplacé à un kilomètre de sa première position.
Cette dernière information, on la doit à nos chercheurs grenoblois. Et notamment à Wlodek Kofman et Alain Herique de l’Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble qui ont conçu et fabriqué CONSERT. Le seul instrument de mesure qui se trouve à la fois en partie à bord de l’orbiteur et à bord de l’atterrisseur et qui a permis ce calcul de distance.
Consert est un instrument capital. C’est un radar bistatique conçu pour l’étude de la structure interne du noyau. . Il est le seul de la mission ROSETTA qui fournira des informations sur la structure interne du noyau cométaire.
Pour la douzaine de chercheurs de Grenoble qui travaillent sur la mission Rosetta, l’excitation est à son comble depuis hier. Car la mission est déjà une réussite. Philae s'est posé sur le noyau de la comète, il reçoit de l'énergie, ses panneaux solaires sont allumés et lui permettent donc d'envisager un futur même si ils reçoivent actuellement 4 à 5 fois moins de puissance que ce qui était prévu. Il semble qu’une falaise fasse de l’ombre. Les prochaines heures seront décisives. En fonction de la rotation de la comète, les choses peuvent s’améliorer ou s’aggraver selon Bernard Schmitt, directeur de recherche à l’IPAG de Grenoble.