Près de 600 personnes selon la gendarmerie, un millier d'après les organisateurs, ont à nouveau manifesté samedi 21 janvier 2017 contre le projet d'implantation d'une prison à Saint-Bonnet-les-Oules, dans la Loire.
Le rendez-vous était fixé à 9 heures 30, samedi 21 janvier 2017, près du stade de Saint-Bonnet-les-Oules, dans la Loire. Près de 300 véhicules et des dizaines de tracteurs et de camions se sont lancés dans une vaste opération escargot pour clamer leur opposition au projet de construction d'une prison dans la commnune.
La circulation a été perturbée sur la dizaine de kilomètres qui sépare Saint-Bonnet-les-Oules et l'entrée nord de Saint-Etienne.
Un nouvel établissement pénitentiaire de plus de 550 places, représentant un investissement de 65 millions d'euros, doit remplacer d'ici 2021 l'actuelle maison d'arrêt de La Talaudière. Mise en service en 1968, cette dernière a une capacité de 328 places.
Près de 600 personnes selon la gendarmerie, un millier d'après les organisateurs, ont à nouveau manifesté samedi 21 janvier contre le projet d'implantation d'une prison à Saint-Bonnet-les-Oules, dans la Loire.
Un "déni de démocratie" selon le maire
Guy Françon (SE), le maire de cette commune de 1.600 habitants pressentie pour la réimplantation de la maison d'arrêt départementale, dénonce un "déni de démocratie". Les opposants brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "stop à la destruction des terres agricoles", "non à la prison à la Saint-Bonnet-les-Oules".
Pour Eric Bayard, président du collectif d'opposants, la réalisation prévue "sur un terrain en partie inondable et traversé par une ligne à haute tension" se heurte à d'autres obstacles tels que "la proximité d'un aéroport et d'un site Seveso".
Les organisateurs et la préfecture de la Loire ont indiqué que cette troisième manifestation contre le projet, après deux premières en novembre, s'est déroulée sans incidents.
Une réunion est prévue le 27 janvier à Saint-Etienne, avec la direction de l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (Apij), a par ailleurs indiqué à l'AFP le maire de Saint-Bonnet-les-Oules.
"A ce jour rien n'est décidé m'a affirmé le ministère de la Justice. C'est à ce moment que sera présenté aux maires concernés un comparatif des caractéristiques des différents sites envisagés", a poursuivi Guy Françon.
Voir le reportage de Maryne Zammit, Pierre Lachaux et Frédéric Gramond avec :
Eric Bayard, président du collectif Non à la prison à Saint-Bonnet-les-Oules
Guy Françon, maire de Saint-Bonnet-les-Oules
Près de 600 personnes selon la gendarmerie, un millier d'après les organisateurs, ont à nouveau manifesté samedi 21 janvier 2017 contre le projet d'implantation d'une prison à Saint-Bonnet-les-Oules, dans la Loire.