Philippe Monin, agriculteur à La Buisse, en Isère a vu périr 25 de ses vaches le mois dernier. Des analyses sont en cours pour déterminer s'il s'agit d'un acte de malveillance. Mais pour l'éleveur, il n'y a guère de doute. Par deux fois déjà, ses granges à foin ont été incendiées.
Dans l'étable proche de son habitation, Philippe Monin a découvert le 3 décembre dernier, 25 de ses vaches en train d'agoniser. "Le vétérinaire a tout de suite contrôlé l'état sanitaire des bêtes, des analyses ont été faites. [...] pour moi c'est un crime" estime l'éleveur.
D'autres analyses sont toujours en cours pour déterminer les causes de cette hécatombe, que Philippe Monin relie à deux autres événements, les incendies successifs de ses granges à foin.
Mais qui donc en voudrait à Philippe Monin, et prendrait le risque de mettre en danger tout un secteur où la promotion immobilière est florissante ?
Pas d'ennemi déclaré
"Certes, il y a eu des antécédents, il y a eu des enquêtes suite aux incendies, mais ces enquêtes n'ont pas abouti à pointer des personnes en particulier" relève le maire de La Buisse, Patrick Cholat. "Il n'y a pas aujourd'hui d'ennemi déclaré, ou de personne qui lui en voudrait particulièrement sur La Buisse", complète-t-il.
100 000 euros de préjudice
Si les autopsies révélaient des décès par empoisonnement, une nouvelle enquête pourrait alors être ouverte. Philippe Monin la souhaite la plus rapide possible, par peur d'une nouvelle agression. Pour l'heure, il estime son préjudice à plus de 100 000 euros.