En Auvergne, à quelques jours des élections municipales, 7 communes n'ont aucun candidat pour leur mairie. Six sont dans le Puy-de-Dôme et une est située dans l'Allier. Une situation qui n'est pas inédite mais qui peut mener à la dissolution de la commune.
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En Auvergne, 7 communes n'ont, pour l'heure, présenté aucune liste pour les élections municipales, qui auront lieu dans une quinzaine de jours. Il s'agit de Mercy, dans l'Allier, et de Busséol, Chalus, Esteil, Mareugheol, Queuille et Vassel, dans le Puy-de-Dôme. Selon le site Viepublique.fr, si aucun candidat ne se déclare pour le second tour dans ces communes, l'élection sera purement et simplement annulée : "Un arrêté du préfet institue une «délégation spéciale» qui remplit les fonctions du conseil municipal. La délégation spéciale élit son président qui remplit les fonctions de maire. Les pouvoirs de la délégation spéciale sont limités aux actes de pure administration conservatoire et urgente."
Cette délégation spéciale a donc des pouvoirs très limités, selon l'article L2121-38 du Code général des Collectivités Territoriales : " En aucun cas, il ne lui est permis d'engager les finances municipales au-delà des ressources disponibles de l'exercice courant. Elle ne peut ni préparer le budget communal, ni recevoir les comptes du maire ou du receveur, ni modifier le personnel ou le régime de l'enseignement public."
Vers une dissolution des communes ?
Cette délégation provisoire assure les fonctions municipales pour un délai maximal de 3 mois. Elle est composée de 3 personnes pour les communes de moins de 35 000 habitants. Ce nombre peut monter jusqu'à 7 dans les communes plus peuplées. Passé ce délai, de nouvelles élections sont organisées : "
Les pouvoirs de la délégation spéciale prennent fin dès l’installation du nouveau conseil élu à l’issue de ces élections partielles. Si les élections partielles sont infructueuses en raison de l’absence de candidats, une nouvelle délégation spéciale est installée, puis de nouvelles élections partielles sont organisées." Cependant, si aucun candidat ne se présente à l'issue de ces nouvelles élections, la préfecture peut décider de la dissolution pure et simple de la commune, qui sera rattachée à une commune voisine, devenant alors un simple quartier.
Des maires sortants motivés par la crainte de la dissolution
Youx, petit village de 900 habitants dans le Puy-de-Dôme, aurait pu se retrouver dans cette situation à la fin du mois de mars. Pierrette Daffix-Ray est maire de la commune depuis 1998. A 66 ans elle se voyait bien passer la main, mais en l'absence de successeur, elle a choisi de rempiler pour un nouveau mandat, par crainte de voir sa commune dissolue :
" Ce serait un véritable crève-cœur de voir ma commune noyée au milieu d'autres communes", a affirmé la présidente de l'association des maires du Puy de Dôme. Elle a essayé pendant plusieurs mois de trouver un remplaçant, mais dans son équipe aucun ne voulait devenir maire. Youx échappe de peu à de nouvelles élections, voire à une dissolution.
