Municipales à Grenoble : l'UMP retire l'investiture à sa tête de liste Matthieu Chamussy

L'investiture UMP pour les élections municipales de Grenoble aurait été retirée ce mardi 15 octobre à Matthieu Chamussy, selon l'UMP 38. Désigné une semaine plus tôt par les instances nationales, il refusait de placer Alain Carignon dans le peloton de tête sur sa liste.

Il y a une semaine, l'UMP avait investi le conseiller municipal Matthieu Chamussy comme tête de liste à Grenoble, en désignant l'ancien ministre Alain Carignon en 3e position. Les 5e et 7e places avaient aussi été attribuées dans le cadre d'une liste "de rassemblement". Samedi, Matthieu Chamussy a finalement indiqué qu'il entendait rétrograder M. Carignon au-delà de la 15e place, une position éligible seulement en cas de victoire de la droite à Grenoble. "Je n'imagine pas que M. Carignon soit en quête d'un mandat d'opposition", avait-il déclaré.

Info ou intox?


Ce mardi soir, un membre de la direction de l'UMP a affirmé à l'Agence France Presse que Matthieu Chamussy avait perdu l'investiture "de facto" en remettant en cause la décision de la Commission Nationale d'Investiture qui l'obligeait à prendre M. Carignon en 3e position sur sa liste. "Il n'y a plus de candidat à Grenoble. Cela ne veut pas dire qu'au final M. Chamussy n'aura pas l'investiture", a ajouté la même source.

Matthieu Chamussy a estimé, lui, qu'il avait toujours l'investiture et dénoncé "une grosse opération d'intoxication" des partisans d'Alain Carignon. "Le cas de Grenoble n'a pas été abordé à la commission nationale d'investiture (CNI). Cela m'a été confirmé par plusieurs membres qui ont assisté à la séance. J'ai donc toujours l'investiture", a-t-il déclaré. Et d'ajouter, "j'observe ces manœuvres nauséabondes avec écœurement."


Carignon fait campagne
 

Et pendant ce temps-là, Alain Carignon fait campagne. Ses communiqués envoyés à la presse depuis quelques jours tirent à boulets rouges sur la municipalités Destot et abordent tout juste en une phrase la situation à l'UMP: "tous ceux qui ne placent pas ces considérations au-dessus de leur ego démontrent qu'ils ne sont pas au service de leur ville." Position étonnante quand on connaît la verve d'Alain Carignon qui, d'habitude, ne rechigne pas à envoyer des piques. Là, sa stratégie est de rester "droit dans ses bottes". Comme s'il attendait autre chose, une investiture par exemple?



Il en est un qui s'agite en revanche en levant le doigt, c'est le numéro 5 sur la liste, Benjamin Piton. "Je suis, aujourd’hui plus que jamais, prêt à assumer la responsabilité qui pourrait m'être confiée de représenter la Droite et le Centre lors de cette élection municipale de 2014, explique-t-il dans un communiqué, je le ferai avec sérieux, compétence et probité, valeurs qui semblent aujourd’hui absentes du débat public." 



A quand la fin de la récréation?


La droite grenobloise se déchire depuis la suspension de ses primaires fin août. "Il faut maintenant siffler la fin de la récréation", a réagi le président de l'UMP Isère Jean-Claude Peyrin mardi soir. "J'ai la conviction qu'à Grenoble, on ne peut gagner que dans l'union. Nous avons un mois pour trouver un candidat et une équipe", a-t-il ajouté. "Ceux qui s'engageraient dans une dissidence seront exclus. Les candidats dissidents ont toujours perdu à Grenoble, ce n'est pas une voie féconde", a aussi mis en garde M. Peyrin.


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