Pour l'opposition socialiste à la mairie de Grenoble, la volonté de la Ville de cesser son soutien financier aux Musiciens du Louvre est "une grave erreur". Marotte de l'ancien maire, l'ensemble orchestral est aujourd'hui en difficulté.
C'est Jérôme Safar, ancien premier adjoint au maire et aujourd'hui président du groupe "Rassemblement de Gauche et de progrès" qui prend la plume pour défendre les Musiciens du Louvre Grenoble (MDLG). "Cette décision est grave", explique-t-il, "elle semble faire fi de l'histoire de la musique classique à Grenoble". Pour lui, "sans l'existence des Musiciens du Louvre Grenoble, c'est l'ensemble de la réflexion sur la place des musiques et de leurs publics qui serait restée lettre morte. Tout le monde doit prendre conscience que les 20 dernières années ont vu, non seulement l'éclosion des MDLG, mais aussi le soutien renforcé de la Ville aux musiques actuelles, et la création de la salle dédiée."
Et Jérôme Safar d'ajouter: "Les excuses budgétaires ne peuvent plus masquer la volonté de défaire systématiquement ce qui contribue au rayonnement de Grenoble. Entre les annonces concernant la baisse de l'investissement et les suppressions de subventions aux associations, la municipalité EELV/PG prépare en fait un budget d'austérité drastique dont les conséquences, en terme d'emplois, sont dramatiques. Si cela continue, l'emploi associatif et culturel dans notre Ville va se réduire au détriment de la qualité de vie et du lien social indispensable auquel les Grenoblois sont très attachés."
La municipalité de Grenoble supprime en fait 438.000 euros de subvention à l'orchestre, elle invoque la baisse des aides de l'Etat. Les premières actions menacées sont les actions de l'ensemble sur le terrain auprès des scolaires, des malades hospitalisés, des prisons...
Reportage de Marie-Eve Constans, Franck Ceroni, Jean-Jacques Picca