Pour la première fois depuis le début de l'opération Serval en janvier 2013, 300 Chasseurs alpins sont envoyés au Mali. Un choix dicté par leur expertise en topographie et en raison de leurs qualités d'adaptation aux conditions extrêmes. Leur retour est prévu dans six mois.
Une cérémonie de levée des couleurs s'est tenue, ce lundi 20 janvier au matin, à Varces, à l'occasion du départ pour le Mali de 300 hommes du 7ème BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins). Ils partiront, par vagues successives, dans les prochains jours, toujours dans le cadre de l'opération Serval à laquelle participent actuellement 2500 militaires français.
Ce départ intervient alors que la France poursuit actuellement, l'allégement de son dispositif militaire. Un an après le début de l'opération Serval visant à lutter contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays, "l'essentiel de la mission a été accomplie", a estimé François Hollande il y a une quinzaine de jours. Le président de la République avait alors confirmé que l'effectif français au Mali serait ramené à 1600 hommes mi-février. Mais la réorganisation du dispositif militaire français vise à un rapprochement de la bande sahélienne, où la menace jihadiste est la plus forte.
Les hommes du 7ème BCA seront déployés déployés sur trois sites: à Kouri, Kidal (fief des touaregs dans le nord du pays), et à Gao.
Leur mission est triple :
- accompagnement au combat des militaires maliens et des Casques bleus déployés dans le cadre de la mission de l'ONU, la Minusma.
- formation des unités maliennes
- installation d'un bataillon autonome à Goa (repère sur la carte)
Les Chasseurs alpins avaient déjà été envoyés en mission en Afghanistan mais c'est une première en Afrique. Formés à la base pour le combat en montagne, ils devront faire appel à leur expertise en matière de topographie. à leur aptitude à se reconnaître quel que soit le terrain. Plutôt habitués à se protéger du froid, ils devront, cette fois, lutter contre la chaleur avec des températures dépassant souvent les 40 degrés.
Reportage de Grégory Lespinasse et Dominique Bourget