L'éditeur grenoblois Jacques Glénat est désormais officiellement cité dans l'affaire des "Panama papers". Selon le journal Le Monde, il aurait possédé, entre 2009 et 2014, Getway SA, une société offshore basée aux Seychelles. Jacques Glénat affirme n'avoir aucun lien avec elle.
En 2009, selon le journal Le Monde, l'éditeur Jacques Glénat s'est porté acquéreur de Getway SA, une société domiciliée aux Seychelles et détentrice d'un compte bancaire utilisé notamment pour acheter des œuvres d'art. Selon les documents consultés par nos confrères, pendant les années où Jacques Glénat aurait possédé la société, 4 millions d'euros ont été placés sur ce compte. La société aurait par ailleurs amassé de nombreux tableaux: "des Bruegel le jeune, un Corot, des Cranach, des Fantin-Latour, des Felix Ziem", mais aussi "des bronzes ou de l'ébénisterie ancienne".
C'est le fameux cabinet panaméen Mossack Fonseca qui va contribuer à révéler l'identité de l'actionnaire de la société Getway SA. En 2014, la nouvelle législation des Îles vierges britanniques l'oblige à le faire. Mais RSM Luxembourg, le cabinet fiscaliste de Jacques Glénat, traîne la patte. Getway SA est dissoute cette même année. Et les enfants de Jacques Glénat reçoivent alors des tableaux en donation.
Dans la foulée de ces révélations, France 3 Alpes a joint Jacques Glénat par téléphone au salon du livre de Bologne. Il dément et explique qu'il y a "quelqu'un qui a fait un don à ses enfants". Pas lui. "On va pas en faire un fromage", lance-t-il.
"Je pense qu'il y a un amalgame scandaleux entre des milliards et des milliards d'euros d'homme d'Etat, de grands industriels, de sportifs... etc, et puis de simples donations faites à mes enfants de manière tout à fait légale puisque faites devant un huissier en France (...) On me mélange avec des affaires d'argent sale, ça n'a rien à voir."
Et d'insister: "Il n' y a aucun schéma entaché d'illégalité dans le don qui a été à mes enfants, qui n'est pas en plus l'affaire du siècle (...) 4 millions? Mais pas du tout, il y a confusion, une somme pareille c'est inimaginable!"