Le parquet général de Grenoble ne fera pas appel de la condamnation à cinq ans de prison avec sursis de Bernadette Dimet, 60 ans, une femme battue jugée pour l'assassinat de son mari, qui avait échappé à la prison cinq jours après la grâce partielle accordée à Jacqueline Sauvage.
"Le parquet général a décidé de ne pas faire appel", a-t-il indiqué, sans plus de commentaires. La cour d'assises de l'Isère a condamné l'accusée à cinq ans de prison avec sursis pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle était ressortie libre du palais de justice, vendredi 5 février.
Les jurés avaient écarté la préméditation, mais aussi l'intention de tuer, alors que l'avocate générale avait requis huit ans de prison ferme.
Après des années de violences conjugales, l'accusée avait tué son mari, Bernard Bert, 62 ans, le 2 janvier 2012 dans une clairière de Parmilieu (Isère). Elle avait tiré deux cartouches avec un fusil de chasse, dont l'une l'avait touché mortellement.
Les débats avaient peu porté sur les faits, s'attardant longuement sur le contexte d'une vie conjugale faite de souffrances et de violences.
Lors de son réquisitoire, l'avocate générale Thérèse Brunisso avait demandé à la cour de "laisser de côté" l'affaire Jacqueline Sauvage, graciée partiellement par François Hollande le 31 janvier, après avoir été condamnée à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent.