La Poste avait saisi la justice en référé contre 19 salariés soupçonnés du blocage temporaire du centre de tri de Villard-Bonnot. Finalement, le jugement rendu, ce mardi 10 juin, ne condamne pas les postiers. Mais il les met en garde, tout comme La Poste d'ailleurs.
Fin mai, des postiers de Villard-Bonnot, -en grève contre la réorganisation de leur centre courrier-, avaient bloqué son accès. Un coup de semonce alors que le conflit démarré mi-mai semblait s'enliser. Une action vécue comme une attaque de La Poste par la direction. Cette dernière a donc décidé de faire appel à la Justice pour trancher. "Faisons table rase du passé!", a voulu signifier le juge en charge de l'affaire. Il n'a pas prononcé de sanctions.
Toutefois, les postiers sont prévenus, s'ils se remettent à bloquer le site de Villard-Bonnot, ils devront payer 100 euros par personne et par jour de blocage. Le direction est aussi concernée par ce jugement. Les salariés la soupçonnaient d'avoir mis en place un centre de tri parallèle avec des intérimaires. Si elle réitère, elle sera soumise à 5000 euros d'amende pour cette infraction au droit de grève. En réaction, l'avocat de la direction a estimé que l'emploi d'intérimaires est une pratique habituelle de La Poste qui n'avait rien à voir avec cet épisode de grève.
Reportage Christian Deville et Didier Albrand
D'autres mouvements risquent d'affecter la distribution du courrier à l'avenir. Des réorganisations étant à l'ordre du jour notamment au Touvet.