L’ancien directeur d’une école de Villefontaine, accusé de viols sur ses élèves, était en prison depuis mars 2015. Après une première tentative de suicide en août dernier, il est décédé la nuit dernière en se pendant dans sa cellule.
Le garde des Sceaux a déclaré ce matin, dans un communiqué, qu’une enquête avait été « immédiatement » ouverte par le procureur pour établir les circonstances exactes du suicide en prison.
Le ministère de la justice affirme également "sa détermination pour avancer avec l'administration pénitentiaire vers un renforcement des mesures spécifiques de prévention des risques de suicides dans les milieux pénitentiaires".
Mais le mal est fait.
L’ancien directeur de l’école du Mas de la Ras, accusé de viols sur une soixantaine d'élèves, dormait en prison depuis son interpellation en mars 2015. Il est décédé la nuit dernière. C'est un surveillant qui l'a découvert lors d'une ronde ce mardi 5 avril 2016.
L'ex-enseignant n'était pas détenu dans un quartier de haute sécurité, cette prison n'en possédant pas. Mais selon une source pénitentiaire, son profil "sensible" était pris en compte, notamment pour éviter des différends avec d'autres détenus. Par ailleurs, après une tentative de suicide il y a quelques mois, sa surveillance était "spécifique".
Les parents des victimes craignaient plus que tout une nouvelle tentative de suicide. Ce matin, beaucoup d’entre eux ont violemment réagit. Ils avançaient avec l’espoir d’un procès pour se reconstruire.COMMUNIQUE DE PRESSE DU GARDE DES SCEAUX
Le garde des Sceaux a été informé du décès, très tôt ce matin, par suicide de l’ex-instituteur mis en cause pour acte de pédophilie à Villefontaine.
Une enquête a été immédiatement ouverte par le Procureur pour établir les circonstances exactes du décès. L’individu faisait l’objet d’une surveillance particulière, ayant déjà tenté de se suicider.
Le ministre de la Justice est absolument déterminé à faire la lumière sur les circonstances du décès. Il affirme sa détermination pour avancer avec l’Administration Pénitentiaire vers un renforcement des mesures spécifiques de prévention des risques de suicides dans les milieux pénitentiaires.
Jean-Jacques URVOAS apporte son entier soutien aux familles des victimes et présente par ailleurs ses condoléances à la famille du prévenu.
La lutte contre les atteintes sexuelles sur mineurs est une priorité du Gouvernement comme l’illustre le projet de loi dit « Villefontaine » qui sera adopté définitivement au Parlement cette semaine et entrera en vigueur immédiatement.