"Manque de personnel et de moyens", "épuisement professionnel", course "à la rentabilité", perte de sens: les maux dénoncés par les hospitaliers et leurs collègues du secteur social sont nombreux. "Notre plus grande souffrance c'est de ne pas pouvoir prodiguer des soins de qualité", déplore Nathalie Depoire, présidente de la CNI (Coordination nationale infirmière).
"On est dans des processus industriels, avec des patients qui deviennent des clients, or l'hôpital est le règne de l'imprévisibilité. Aucun patient ne réagit comme c'est écrit dans un tableau Excel", dénonce pour sa part Thierry Amouroux, du syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).
Au-delà des revendications des infirmiers, l'intersyndicale réclame "l'abandon" des groupements hospitaliers de territoire (GHT), du plan triennal d'économies de "3,5 milliards" d'euros ou encore "l'arrêt des fermetures de lits".
Infirmiers, aides-soignants, assistantes sociales ou encore éducateurs spécialisés manifestent et font grève mardi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, rejoints par d'autres représentants des services publics. Manifestations prévues à St Etienne et à Lyon.
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