Ce mardi 1er juin, le réseau national de surveillance aérobiologique alerte sur un pic de pollen de graminées en Auvergne-Rhône-Alpes. La quasi-totalité des départements sont en alerte orange. Pour les personnes atteintes d’allergies au pollen, il est recommandé de prendre certaines précautions.
Le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) alerte sur un pic de pollen de graminées en Auvergne-Rhône-Alpes. A l’exception de l’Allier, le Cantal, la Haute-Savoie et l’Isère, tous les départements sont déjà en risque élevé, ce mardi 1er juin, voire très élevé dans le Rhône : « Actuellement, les pollens de graminées sont très allergisants. Ils viennent de certaines herbes qu’on peut voir en bord de route, dans les champs, parfois sur les ronds-points. On en trouve un peu partout », explique Samuel Monnier, responsable communication du RNSA.
Un allergisant très important
Les graminées sont en pleine floraison et ont une capacité allergisante très élevée et la situation risque de perdurer. « Ca va s’accélérer voire s’aggraver dans les prochains jours. Dès demain la quasi-totalité des départements seront en risque élevé ou très élevé. On a du soleil, du vent et un peu plus de chaleur ces derniers jours, les pollens sont émis en plus grande quantité dans l’air et viennent gêner fortement les allergiques », ajoute Samuel Monnier. Bonne nouvelle malgré tout, la floraison des arbres, et notamment des chênes, se termine dans la région, donc le risque d’allergie à ce type de pollen est faible.
Que faire pour se protéger ?
En cas de symptômes, il est recommandé de consulter un médecin ou un allergologue afin de se voir prescrire un traitement adéquat. Pour minimiser les allergies, Samuel Monnier recommande aussi de limiter l’exposition au pollen : « Pour les allergiques, il faut limiter les sorties dans les parcs et à l’extérieur en cas de pic de pollen, garder les vitres des voitures fermées pour éviter que le pollen ne rentre dans l’habitacle, ne pas faire sécher le linge à l’extérieur et bien sûr se doucher le soir. Il faut aussi penser à bien se laver les cheveux, qui sont un très bon capteur de pollen. On en respire toute la nuit si on ne s’est pas lavé les cheveux. Il faut également aérer son logement le matin tôt ou le soir tard, quand il y a moins de pollen dans l’air. » Les allergiques peuvent suivre la densité de pollen grâce à la carte interactive alimentée par le RNSA.
Une quizaine de capteurs de pollen dans la région
Pour réaliser une cartographie des risques d’allergie au pollen, le RNSA dispose d’un réseau de capteurs dans toute la France, dont une quinzaine en région Auvergne-Rhône-Alpes : « On a à peu près 80 capteurs sur toute la France, placés généralement dans les grandes villes sur le toit des hôpitaux ou des mairies. Ils captent les pollens sur un grand périmètre. C’est une pompe aspirante qui aspire l’air et les pollens viennent s’impacter sur une bande, qu’on analyse », affirme Samuel Monnier. Le RNSA fait également appel à un réseau de médecins sentinelles qui lui font remonter les symptômes observés chez leurs patients. Des observateurs, qui travaillent le plus souvent dans des parcs ou jardins, renseignent le réseau sur l’état de la floraison des espèces allergisantes.
Plusieurs pics chaque année
Des pics tels que celui que l’on connait en ce moment surviennent plusieurs fois par an : « En février-mars, les premiers arbres commencent à fleurir comme les aulnes et les noisetiers. Après, il y a les bouleaux en avril, c’est l’espèce la plus allergisante d’Europe et elle est très présente. Les graminées, fin mai, prennent le relai des arbres. Le risque devrait être élevé jusqu’à fin juin dans notre région. Après, l’ambroisie arrive en août-septembre, très présente dans notre région et malheureusement très allergisante aussi », détaille Samuel Monnier. En octobre, le RNSA retire ses capteurs jusqu’au mois de février.
Attention à l'ambroisie
L’ambroisie est un allergisant très caractéristique de la région Auvergne-Rhône-Alpes car beaucoup plus présent que dans d’autres secteurs : « On a vraiment des quantités beaucoup plus faibles sur les autres capteurs à l’extérieur de la région. Il y en a de fortes concentrations et beaucoup de personnes sont gênées. On estime à 20% le nombre de personnes qui sont allergiques et qui sont dérangées par ces pollens. Certaines doivent même déménager ou prendre des vacances sur cette période-là car elles ont trop de mal à respirer », précise Samuel Monnier. Une application Signalement Ambroisie existe pour signaler cette plante à cette période de l'année, au début du mois de juin : tous les signalements sont envoyés aux communes qui participent aux actions pour éliminer l’ambroisie de leur territoire.