L'idée est de bouter les véhicules de livraisons les plus polluants hors du centre-ville de Grenoble. Pour ce faire, la Métro et le Syndicat Mixte des Transports en Commun ont lancé un appel d'offres afin de créer 2 Centres de Distribution Urbaine.
Dès janvier 2017, les véhicules de livraisons les plus polluants ne pourront plus accéder au centre-ville, du moins ceux mis en circulation avant 1997 et les poids lourds datant d'avant 2001. En 2020, le diesel y sera totalement banni. Ce sont les objectifs des élus de l'agglomération de Grenoble qui entendent ainsi lutter contre la pollution de l'air. Mais comment faire pour ne pas noyer les commerçants avec une telle mesure? Organiser la distribution avec des véhicules électriques par exemple.
Pour cela, il faut organiser des Centres de Distribution Urbaine, des CDU dans le langage des professionnels de la logistique. Il s'agit de plateformes où les livreurs qui roulent au diesel viennent déposer leur marchandise. On décharge et ce sont des véhicules non polluants qui prennent la relève. Sur le papier, c'est une solution idéale.
En France, il y a déjà 3 grands exemples: à Monaco, La Rochelle et Lille. Mais, pour l'heure, ces CDU sont tous en déficit. Le coût du déchargement/rechargement pèse lourdement sur le prix de la distribution. Il existe plusieurs exemples où les centres ont même dû fermer.
Comment faire pour que le "cas" grenoblois soit rentable? Un appel d'offres a été lancé. La Poste y a notamment répondu. Elle a l'expérience et l'habitude des véhicules électriques. Et surtout, elle compte notamment une filiale spécialisée dans la distribution des gros colis, car on parle là de plus de 100kg. Mais les centres ne pourront fonctionner qu'avec l'association de plusieurs savoir faire autour de la logistique.
En attendant, Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, dit saluer "la création prochaine de deux CDU dont les objectifs sont de réceptionner, trier et réexpédier les marchandises à bord de véhicules écologiquement responsables et adaptés au milieu urbain. Tout en soutenant le dynamisme économique de Grenoble, ils vont réduire les nuisances environnementales et sonores."
C'est à l'automne que l'on en saura plus sur l'avenir du projet.