Symboliquement, les pompiers de Vienne ont pédalé devant leur caserne, ce mardi 18 février. Ils voulaient imager le statut quo dans le conflit qui les oppose à leur hiérarchie, concernant leur temps de travail. "On pédale dans la semoule, depuis pas mal de temps", justifie l'un d'eux.
Après l'opération "Tous à poil!" à Grenoble, les pompiers de Vienne ont pris la relève. Torses nus, ils se sont mis à pédaler, d'autres ramaient, sous les yeux des passants. Il s'agissait, une fois encore, de rallier le public à leur cause.
Depuis le mois de novembre, les sapeurs se sentent "méprisés" par leur hiérarchie, et par le Conseil général qui les finance. On leur demande de travailler 1607 heures au lieu de 1540 heures. Dans une période où les primes baissent et où les avancements tournent au ralenti, ils prennent très mal la plaisanterie, même si, ce mardi, ils ont pris le parti d'en rire, avec une démonstration de sport en plein air. Un peu comme si ces soldats du feu se lançaient dans un "Pompierthon"!
Reportage Grégory Lespinasse et Dominique Bourget
Lundi 24 février, une nouvelle réunion de négociations doit avoir lieu à Grenoble en présence du préfet, d'une délégation de pompiers, du président du SDIS et du président du Conseil général de l'Isère.