Portiques dans les lycées : Najat Vallaud-Belkacem tacle Laurent Wauquiez

L'expérimentation de portiques dans les lycées, initiée par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est "un effet de manche" qui "ne va pas dans le sens de la sécurité", estime la ministre de l'Éducation Nationale. Elle sera l'invitée de notre émssion la Voix est Libre samedi à 11h30.

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"L'obsession quand on cherche à assurer la sécurité des élèves, c'est d'abord d'éviter le plus possible les attroupements devant les établissements qui en font par définition des cibles faciles. Or, le portique provoque inévitablement une longue immobilisation des élèves et donc de tels attroupements, ce qui ne va pas dans le sens de la sécurité et de surcroît peut générer d'autres types de troubles", déclare la ministre, en déplacement vendredi à Grenoble, dans un entretien au quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

"Toutes ces réalités pratiques expliquent ma perplexité et celle des chefs d'établissements devant cette mesure qui était d'abord et avant tout un effet de manche de campagne électorale", ajoute-t-elle.


Durant la campagne des régionales, dans la foulée des attentats de Paris, Laurent Wauquiez avait annoncé sa volonté d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des lycées, perçus comme des systèmes de détection semblables à ceux que l'on peut trouver dans les aéroports ou les magasins.
Après son élection, M. Wauquiez avait précisé en janvier qu'une quinzaine des 600 lycées de la région expérimenteraient "un système de portiques et badges pour s'assurer que n'importe qui ne puisse pas rentrer" et la collectivité a débloqué en février une enveloppe de 1,5 million d'euros à cette fin.

De simples tourniquets

Mais la mise en oeuvre du projet se heurte à des oppositions. En mars, le lycée Pierre Béghin de Moirans (Isère), choisi comme établissement-pilote, a fait savoir qu'il installerait de simples tourniquets fonctionnant avec des badges, en soulignant que "l'idée de portiques de sécurité a fait monter tout le monde au créneau", parents d'élèves et professeurs, contre ce qui serait devenu "du flicage tous azimuts".

Mercredi, les représentants des lycéens, des professeurs et des parents d'élèves du lycée Louis Armand de Chambéry ont voté contre l'installation de tourniquets avec vidéosurveillance, lors du conseil d'administration de l'établissement. Lors d'une consultation organisée le 17 mars, 90% des élèves avaient voté contre ce dispositif.

Ces mesures seront construites "avec nos proviseurs, au cas par cas. Chaque lycée est différent", avait souligné M. Wauquiez en mars.
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