Le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, examinera mardi 3 mai un référé-suspension déposé par l'Acenas, une association de riverains, contre la privatisation de l'aéroport de Lyon Saint-Saint-Exupéry. Une privatisation lancée par le gouvernement.
L'Association contre l'extension et les nuisances de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry (Acenas) qui conteste les modalités du processus de vente des 60% que l'État détient dans l'aéroport lyonnais, estime que la privatisation entraînera une "explosion des nuisances aériennes, routières et ferroviaires" pour les riverains."Le cahier des charges de la vente prévoit en effet un doublement du trafic aérien à 20 millions de passagers et la création d'une méga zone fret pour le sud de l'Europe", a dénoncé l'Acenas dans un communiqué diffusé ce lundi 2 mai. "Un développement ne peut pas être harmonieux s'il sacrifie une partie de la population", a-t-elle ajouté.
Le juge des référés qui a fixé l'audience ce mardi 3 mai après-midi au Conseil d'Etat, rendra son ordonnance la semaine du 9 au 14 mai. Outre cette procédure dite d'urgence, le Conseil d'État est également saisi d'une requête en annulation au fond.
L'État a donné, le 10 mars dernier, le coup d'envoi à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon, qui pourrait lui rapporter autour de deux milliards d'euros, en lançant les appels d'offres pour la cession des 60% qu'il détient dans les deux infrastructures. Le choix des acquéreurs devrait intervenir cet été.