Procès du proxénétisme hôtelier à Grenoble : le réquisitoire

L'affaire remonte au 19 mars. Une vingtaine de policiers faisaient alors irruption à l'hôtel du Dauphiné, où depuis plusieurs mois de jeunes filles Rom se prostituaient. Mercredi 24 avril, le réceptionniste et le gérant comparaissent pour proxénétisme devant le tribunal correctionnel. 

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A l'issue de la première journée d'audience, l'avocat général a requis contre le réceptionniste (Mohamed Berrahal) une année de prison, 20.000 euros d'amende ainsi que la confiscation de la voiture de luxe et des 1.500 euros saisis lors de son interpellation. 

Contre le gérant de l'hôtel cette fois ( Ali BenAli ), il  a requis 18 mois de prison, 60.000 euros d'amende, l'interdiction d'exploiter un établissement recevant du public et la fermeture de son établissement (hôtel du Dauphiné et hôtel des Acacias) pendant deux ans.

 



L'affaire débute avec une recrudescence des prostituées dans le centre-ville


Ce sont d'abord les riverains et les commerçants qui alertent les autorités au cours de l'été 2012. Cours Jean Jaurés, en plein centre-ville de Grenoble, de jeunes prostituées font des allées et venues dans l'Hôtel, de jour comme de nuit. Certaines allant jusqu'à racoler dans les magasins. 

Pendant plusieurs mois, la brigade des moeurs de Grenoble mène l'enquête. C'est finalement le 19 mars que 25 agents de la Sureté Départementale font irruption dans l'établissement. Deux hommes sont interpellés, le réceptionniste et le gérant de l'hôtel. 

En interpellant et interrogeant les clients, pour la plupart des sexagénaires et des septuagénaires, la police apprend que ceux-ci versaient une somme de 20 euros à l'hôtel, en plus du prix de la chambre et de la somme rétribuée aux prostituées pour leurs charmes. 

Lors des perquisitions, la police découvre 7.000 euros en liquide, et saisit une voiture de luxe. Huit femmes, dont une mineure de 16 ans, sont arrêtées dans la foulée. Celles-ci confirment les témoignages des clients, mais précisent ne pas avoir de proxénète. Lors des auditions, le réceptionniste a reconnu les faits mais le gérant les a niés. 

Début avril, l'hôtel du Dauphiné écope d'une fermeture administrative de trois mois sur décision de la préfecture de l'Isère. 






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