L'auteur présumé de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Yassin Salhi, avait été repéré par les services de renseignement entre 2011 et 2014. Il avait également été "suivi" à plusieurs reprises.
C'est pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise que Yassin Salhi a été "suivi" pendant trois ans, indique, ce vendredi 26 juin, le procureur de la République de Paris, François Molins (notre photo).
L'homme, âgé aujourd'hui de 35 ans, avait aussi fait l'objet, entre 2006 et 2008, d'une fiche "S", destinée aux individus présentant une menace potentielle pour la sûreté de l'État, de la part des services de renseignement, a précisé le procureur de Paris.
Né à Pontarlier (Doubs), d'un père d'origine algérienne et d'une mère d'origine marocaine, le suspect y avait également été repéré par les services spécialisés dès les années 2005-2006, car il fréquentait un groupe de personnes faisant partie de l'islam radical, sans pour autant faire de prosélytisme.
Pas forcément de complice
Aucun élément ne permet d'affirmer, à ce stade de l'enquête, que l'auteur présumé de l'attentat était accompagné d'un complice dans l'usine de gaz industriels où il a mené son attaque, a aussi indiqué le procureur de la République.Yassin Salhi a pu pénétrer sur le site car "il avait l'habitude de rentrer dans l'usine pour effectuer des livraisons" et était ainsi connu du personnel, qui lui a ouvert la porte, a précisé M. Molins lors d'un point de presse.