A Malauzat dans le Puy-de-Dôme, la source de Saint-Genès-l'Enfant ne coule plus depuis la fin du mois d'août. Une catastrophe pour la pisciculture car le niveau de l’eau n'est plus assez élevé pour oxygéner les poissons. Ils ont perdu plus de 700 kgs de poissons.
Début août, le débit de la source de Saint-Genès-l'Enfant a commencé de diminuer de façon sensible. Le 25 août, il s’est carrément arrêté. Conséquence dramatique pour la pisciculture de Malauzat, dans le Puy-de-Dôme, qui alimente ses bassins avec cette source depuis 1853.
C’est la première fois qu’un tel évènement se produit. Le niveau de l'eau n'est plus assez élevé pour oxygéner les poissons. Ils meurent par centaines. "A ce jour, nous avons perdu 700 kilos de poissons environ. Le pire jour a été celui où l’eau s’est arrêtée. Le matin, nous avons trouvé 250 poissons, de 2 kilos, morts. L’omble chevalier est un poisson très sensible, nous en perdons entre 1 kilos 5 et 3 kilos tous les jours" explique Alain Leguillon, gérant de la pisciculture de Saint-Genès-l'Enfant. Puis il ajoute : "C’est traumatisant de les trouver comme cela, on ne peut pas les déplacer comme on le souhaite, cela remet en cause la pérennité de l’entreprise".
Pour palier le manque d’eau. Les gérants de la pisciculture s’organisent. Carine Reijasse précise : "On récupère l’eau en bas de pisciculture où nous avons une source secondaire. Avec des pompes alimentées par l’électricité et des tuyaux, on la remonte du bas vers le haut. L’eau est de moins bonne qualité. Mais on remet de l’eau et on réoxygène l’eau des bassins. On met les tuyaux d’un bassin à un autre". Une solution coûteuse et viable, pour eux, seulement à court terme.
Pourquoi cette source qui alimente cette pisciculture depuis le 19ème s'est-elle soudainement tarit ? La sécheresse de cet été est en cause mais n'est sans doute pas la seule explication. "Il se passe quelque chose entre chez nous et le haut de Volvic. C'est soirt la sècheresse estivale ? Le doublement de réservoirs au-dessus de la pisciculture ? ou encore les essais liés aux projets de géothermie ? ou un captage sauvage ? Aucune raison n’est clairement identifiée . En tout cas, la raison climatique ne peut pas être la seule en cause" déclare Alain Leguillon.
Les gérants ont dû se résoudre à fermer la pisciculture au public. De leur côté, les services de la préfecture ont ouvert une enquête.